L'Enseignement de Svâmi Prajnânpad, dit Svâmiji
La Peur - 21 avril 2012 (écouter la vidéo)
Bonjour mon amie,
Ainsi tu veux un enseignement sur la peur. La peur... c'est l'émotion la plus ancienne, la plus profonde, la plus profondément ancrée à l'intérieur de nous. C'est pour cette raison qu'elle est toujours présente malgré notre travail, malgré toutes les batailles gagnées contre toutes les épreuves qui nous sont envoyées. La peur refait surface dès que nous lui en laissons la place. La peur vient de notre séparation, de ce que nous croyons être notre séparation d'avec le Divin, d'avec notre Père, d'avec le Créateur. Et dès que nous avons cru être séparés de lui, nous avons eu peur. Nous avons eu peur parce que nous nous sommes sentis seuls ; et parce que nous nous sommes sentis coupables. Donc nous avons aussi en nous, très profondément ancrés, ce sentiment de solitude, d'abandon et ce sentiment de culpabilité. Ils sont toujours très présents, mais c'est la peur qui est à l'origine.
Et, évidemment, l'une de ces peurs est la peur de la mort. La peur de notre disparition. Mais ce n'est que la disparition de l’ego, tu le sais. Car notre vie, notre vraie vie, est infinie, est immortelle. Et toute la panoplie des peurs est présente en nous. Bien entendu, plus nous retrouvons notre unité, plus nous retrouvons la certitude d'être immortel, plus la peur s'éloigne.
La confiance éloigne la peur ; la confiance en nous, en notre capacité à faire face, la confiance dans le Divin, la confiance dans notre partie divine, ces confiances-là sont... l'autre côté, sont l'envers... ou plutôt l'endroit de la médaille. Si nous avons confiance, nous n'avons plus peur ! Nous pouvons le constater chaque jour. En faisant grandir notre confiance, en travaillant non pas à abattre nos peurs, mais au contraire à faire grandir notre confiance, nous éloignons la peur.
C'est là le secret : travailler sur la confiance, la confiance en soi, la confiance en notre capacité à affronter tous les
obstacles ; la confiance dans le Divin, dans nos Guides. C'est cette confiance, travaillée, approfondie, enracinée en nous, qui nous éloignera de la peur. Car, que peut-il en réalité nous
arriver ? Que peut-il nous arriver qui n'ait pas été prévu ? Qui ne soit pas conforme à ce que nous devons vivre ? De quoi pourrions-nous avoir peur ? Nous sommes protégés ;
notre Père nous aime ; nous sommes aimés en permanence, et protégés.
Ce que nous vivons, toutes les épreuves que nous passons, elles sont là pour nous faire avancer. Elles sont là parce que nous avons choisi de nous incarner ; et parce qu'elles font partie de
notre parcours. Alors pourquoi avoir peur ? Puisque ce que nous vivons, nous devons le vivre ! Et de quoi avoir peur, réellement, si nous savons que nous sommes immortels ? Si nous
savons qu'après cette vie nous en aurons d'autres, et encore
d'autres, ici ou ailleurs, et qu'à la fin, nous retournerons dans le grand Soleil central, vers la Source. De quoi avoir peur ?
Augmenter notre confiance, et lâcher, et lâcher-prise. Autrement-dit accepter, garder confiance, regarder ce qui vient, et accepter ce qui vient. Et comment pourrions-nous avoir peur si d'avance nous sommes certains que ce qui doit arriver, arrive, et seulement cela. Et une fois que cette notion est entrée en nous, accepter ce qui vient. Comment pourrions-nous avoir peur ? De quoi pourrions-nous avoir peur ? Comprends-tu ? il ne sert à rien de lutter contre la peur ; il faut seulement augmenter la confiance ; et lâcher, lâcher-prise.
Voici ma chère ce que j'avais à te dire ce matin au sujet de la peur. En travaillant de cette manière, tu éloigneras la peur, toutes les peurs. Au fur et à mesure qu'elles montrent le bout de leur nez, elles s'éloigneront. Que peuvent-elles contre la confiance absolue dans ce qui est, dans ce qui doit être, et dans ce qui vient ? La peur n'existe pas ; elle ne fait pas partie de toi ; elle n'est qu'une création de l'égo. Elle n'existe pas. Et la confiance est comme une puissante lumière qui vient éclairer l'ombre de la peur et donc la faire reculer jusqu'à ce qu'elle disparaisse ; car elle est irréelle, elle fait partie de l'illusion. Penses-y à chaque fois que la peur arrive et ainsi elle reculera, immédiatement.
Je te remercie d'avoir fait appel à moi.
Je t'aime et je te bénis.
L'Acceptation - I - 13 janvier 2012 (écouter la vidéo)
Bonjour ma sœur,
Tu viens de faire appel à moi : c'est un grand honneur ! Donc je vais reprendre du service auprès de toi ; je vais t'aider à accepter ta vie, à accepter, comme tu l'as dit, ce qui t'es offert, car les épreuves te sont offertes, c'est un cadeau. Je vais t'aider à ne pas choisir. A accepter tout ce qui vient avec le même détachement, avec la même philosophie. Avec la même gratitude. Accepter c'est aimer. Accepter c'est louer Dieu. Accepter c'est être Amour, complètement.
Ainsi tu veux apprendre à accepter ; j'en suis heureux car c'est la première fois que tu fais appel à moi ; c'est la première fois que tu éprouves le besoin de mon aide en direct. Tu peux reprendre le petit livre de Comte-Sponville ("De l'autre côté du désespoir"). Il y a l'essentiel de ce que j'ai dispensé de mon vivant à mes disciples. Que puis-je te dire sur l'acceptation qui n'est pas dans ce petit livre ?
L'acceptation c'est l'abandon, c'est l'abandon à la lumière. C'est ce que tu recherches, justement. Tu ne peux pas dissocier les deux. Tu ne peux pas vouloir l'abandon -c'est déjà une hérésie de le penser- et en même temps ne pas accepter d'abord ce qui t'arrive, ce qui t'est donné, pour apprendre. Accepter c'est s'abandonner, c'est s'abandonner à ce qui vient, à ce qui se présente. S'abandonner au présent. Et comme tu l'as lu hier, le présent est un cadeau, toujours un cadeau ; même si quelquefois c'est difficile ! Accepter, c'est s'abandonner. C'est dire « oui ». « Oui », je prends ce qui vient.
Ce sera tout pour aujourd'hui, ma chère. La prochaine leçon ce sera quand tu veux. Fais appel à moi. Oui, tu peux transmettre à d'autres ce que je t'enseigne. Bien sûr. Tout le monde ici-bas en a besoin. Tu peux retransmettre. Prends garde à ne pas dénaturer mes paroles ni ma pensée. Bien sûr que tu peux retransmettre ; tu as compris que c'est ton travail de retransmettre. Donc retransmets !
Je te dis à bientôt, quand tu veux, dans l'acceptation de ce qui est !
Svâmi Prajnânpad ou la voie du non-refus, une conférence d'Alexandre Jollien
Dans le cadre d'une série de conférences, Alexandre Jollien aborde le "non-refus" -autrement dit l'acceptation- vue par Svâmiji. Voici un extrait fort intéressant de cette conférence.