Michael Brown

En 1989, Michael Brown, né en Afrique du Sud, a développé une douloureuse affection neurologique aiguë appelée Maladie de Horton.

Alors que sa quête pour trouver un soulagement se déployait, Michael a commencé à expérimenter "la conscience du moment présent". La conscience du moment présent est "d'être pleinement présent dans chaque moment qui se déroule tel qu'il est - sans interférence - sans le lier avec la résonance de la peur, de la colère et de la douleur découlant de notre passé non intégré".

Pénétrer pleinement dans le moment exige une transformation comportementale - le passage d'une réactivité non-consciente à la responsabilité délibérée. Pour Michael Brown, il est de notre responsabilité d'accomplir ce travail d'intégration.

 

Les enseignements ci-après sont longs mais reflètent bien la grande exigence de leur auteur. Ils sont à mon avis d'une haute qualité, c'est pourquoi je les reproduis in extenso.

 

Si tu préfères écouter Michael Brown, voici quelques vidéos avec sous-titrage en français :



- Indroduction au processus de la présence : http://youtu.be/kR-dR1wcoEo

- Le traitement des émotions : http://youtu.be/3RwAltBONTw

- Le plus grand défi : http://youtu.be/116H_XiZ5mU

- Aimer c'est évoluer : http://youtu.be/4dI7rMePWI8

- Tout est amour (dans la distorsion) : http://youtu.be/YGStYZwWMW8

- Intimité et sexualité (partie 1) : http://youtu.be/vUkQiIR52LA

- Intimité et sexualité (partie 2) : http://youtu.be/H4RPGYV08d0

 

Bonne lecture et bonne écoute,

Avec Amour, Mayäna

6.04.2013

UNE APPROCHE AUTHENTIQUE DE LA PAIX

 

La ressource la plus abondante dans l’Univers est la Paix. Une prise de conscience authentique de celle-ci semble cependant être l’une des expériences humaines les plus rares qui puisse être faite sur cette planète de nos jours. Nous pouvons en fait même affirmer qu’actuellement, l’expérience humaine collective est un reflet de tout ce qui n’est pas la Paix. Notre expérience collective n’est qu’une émanation de notre condition individuelle. Ce qui apparaît donc de façon évidente est que notre approche actuelle afin de réaliser vraiment ce qu’est la Paix est une approche inconsciente, ordinaire, réactive, programmée ou inopérante. C’est un vestige historique. L’objectif de cet écrit est d’examiner cette situation et de proposer un aperçu de ce dilemme.



Il y a trois questions, qui, si l’on y répond honnêtement, peuvent nous permettre de rétablir la paix en nous-mêmes ; une fois que nous reprenons conscience de ce qu’est la paix, cette vibration émane jusque dans ce que nous expérimentons en ce monde. L’idée que nous puissions rétablir une conscience de paix dans le monde sans tout d’abord répondre sincèrement à ces trois questions est vraiment illusoire. Ces questions sont les suivantes :

Que suis-je ? Pas qui, car demander qui nous mène vers des réponses axées sur la personnalité et non sur notre véritable essence.

Qu’est-ce que ‘Dieu’ pour moi ? Encore une fois, il est préférable de ne pas utiliser le mot qui. Quand Dieu devient un « qui », nous risquons inévitablement de flirter avec l’endoctrinement religieux.

Où est-ce que je me positionne actuellement ? C’est une question que nous nous posons rarement car nous présumons que nous savons où nous nous trouvons. Mais le savons-nous réellement ? Tout comme nous présumons que nous sommes la personnalité que nous avons construite (la personnalité avec laquelle toute personne faisant partie de notre vie interagit) et tout comme nous présumons que Dieu est l’identité que nos religions nous ont servie, nous pouvons également présumer que la position où nous nous trouvons aujourd’hui est définie par notre adresse ou notre situation géographique.

Un oiseau dans une cage croit que cette cage est sa maison.

La plupart d’entre nous allons avoir tendance à nous concentrer uniquement sur les deux premières questions. Mais ce faisant ce n’est pas sur les questions que nous nous focalisons mais sur les réponses. Notre monde a depuis longtemps oublié l’art de poser des questions et n’est obsédé que par les « réponses ». Actuellement nous ne vivons plus dans un monde où l’on « demande pour recevoir » mais dans un monde où l’on «demande pour obtenir ».



Un autre défi est que même si nous nous posons ces questions avec sincérité – sans interférer avec le processus de réponse – nous sommes rarement ouverts à nos capacités de perception nous permettant d’intégrer la réponse. Le langage dont nous avons besoin pour appréhender la réponse à ces trois questions n’est ni physique ni mental. Nous continuons malgré tout à vouloir trouver des réponses en utilisant un langage limité. Nous nous engageons donc dans de multiples et étranges procédures ou pratiques physiques et nourrissons de nombreuses analyses mentales complexes qui ne servent qu’à nous éloigner toujours davantage de la découverte et de la véritable prise de conscience de ce qu’est la paix. Ce qui ne nous apparaît pas immédiatement de façon évidente est que la réponse à ces trois questions est identique. Lorsque nous répondons à l’une d’elle sincèrement, nous y répondons à toutes et nous réalisons soudainement que nous avons pensé que la paix était quelque chose qu’il nous fallait faire.

La petite anecdote qui suit est en ce sens révélatrice — Une personne marche dans la rue tard dans la nuit et tombe sur quelqu’un en train de chercher quelque chose sous la lumière d’un réverbère.

« Avez-vous perdu quelque chose ? » demande-t-il.

« Oui, mes clefs. »

« Est-ce que je peux vous aider à les trouver ? »

« Je vous remercie pour votre aide. »

Ils cherchent ensemble pendant un moment. La zone éclairée est limitée et cela ne prend que quelques instants pour la fouiller entièrement.

« Vous êtes sûr que c’est ici que vous avez perdu vos clés ? demande-t-il à nouveau.

« Non, je ne les ai pas perdues ici, je les ai perdues chez moi »

« Eh bien alors pourquoi les cherchez-vous dehors sous ce réverbère ?

« Parce que chez moi les lumières ne fonctionnent pas. »

Cette anecdote est humoristique voire un peu ridicule mais nous cherchons tous la réponse au mystère de la vie de la même façon ; nous cherchons en fonction de nos moyens de perception actuels. Nous aussi sommes dans une situation dans laquelle les lumières sont éteintes à l’intérieur de notre maison et nous cherchons ce qui est en nous où cela ne peut être trouvé : à l’extérieur.

La raison de ce comportement est que nous ne fonctionnons désormais plus à partir de la conscience de notre corps émotionnel, ni à partir de la perception de nos ressentis, ni en utilisant les yeux du Cœur. Nous ne savons voir qu’à travers notre regard physique et mental ; avec nos yeux physiques et notre compréhension intellectuelle. Nous n’utilisons pas le regard de notre perception, nous n’accordons même pas de valeur à ce que ce regard-là perçoit. Cela nous rend extrêmement fragiles : Si l’on nous montre une image physique et que cette image est accompagnée de concepts intellectuels convaincants, nous croyons automatiquement que ce que l’on nous montre est réel.

Dans ce monde, du fait que nous ne fonctionnons pas depuis ce que nous ressentons nous croyons ce que les autres nous montrent et nous disent sans même poser de questions et c’est pourquoi à chaque tournant nous sommes leurrés par nos hommes politiques, nos religions et l’ensemble de nos corporations. Nous sommes capables de voir mais incapables de percevoir, de ce fait nous devenons facilement des adeptes du faux-semblant. Si nous pouvions ressentir et percevoir, si nous pouvions voir avec le cœur, nous saurions reconnaître un mensonge ou une tromperie même si nous étions sourds ou aveugles.

Lorsque nous ne procédons pas depuis nos ressentis, nous présumons que comprendre = savoir. Mais «comprendre » n’est qu’une expérience mentale subtilement mise en place par une intelligente organisation des informations. D’autre part, savoir n’est possible que lorsque l’information est associée à l’intégration d’une expérience physique, mentale et émotionnelle — l’accent étant mis sur l’aspect participatif à l’expérience grâce à nos perceptions.

Ce n’est que lorsque l’information est associée à une expérience personnelle d’intégration qu’elle devient savoir. L’information seule n’est simplement que de l’information.

Lorsque nos sentiments sont anesthésiés, censurés ou éteints — lorsque notre capacité à ressentir est orchestrée par des sources extérieures au lieu de l’être intérieurement — nous croyons et embrassons systématiquement l’information mentale comme étant ‘la connaissance’. C’est pourquoi lorsque l’on nous présente des informations savamment élaborées soutenues de surcroît sur le plan physique par des images visuelles, nous croyons que ce que nous voyons et entendons est réel. Toutes les guerres nous ont été servies de cette manière : par une savante association d’informations et d’images suggestives. Cependant, puisque nous sommes émotionnellement impuissants, ce qui ne nous apparaît pas de façon évidente est que l’intention qui sous-tend la diffusion des informations et des images que l’on nous sert est toujours de déstabiliser et de manipuler volontairement notre corps émotionnel, d’ébranler en nous des sentiments refoulés ou non-intégrés, de ramener à notre conscience des traumas irrésolus tout en nous promettant des sensations/ressentis que nous n’expérimentons pas en raison de notre immaturité émotionnelle. Ainsi, la non-conscience du corps émotionnel transforme des êtres tout aussi puissants que n’importe quel dieu en troupeau de moutons dociles.

Le temps est maintenant venu d’ÊTRE, pas de Bêêêler…



La conscience de la paix authentique que nous recherchons ne peut être découverte qu’au cœur de notre Être, dans notre ‘home’ intérieur ; ce ‘home de notre être’ est le lieu où nous expérimentons la conscience de ce que nous sommes, ce que Dieu représente pour nous et de notre véritable position actuelle. Notre système d’éclairage intérieur est cependant très affaibli et dans la majorité des cas, hors tension. En conséquence, nous recherchons la paix à l’extérieur où elle ne pourra jamais être trouvée : dans l’obscurité sous un éclairage artificiel. Et pendant que nous trébuchons dans l’aveuglement de nos perceptions, nos hommes politiques, nos religions et nos corporations nous servent volontairement de chiens-guides qui nous conduisent dans la tentation et le ‘le mal’.

Dans le contexte de cette discussion, lorsque nous parlons de ‘mal’, il ne s’agit pas de la pesante manipulation émotionnelle exploitée par divers maniaques religieux pour semer la peur. Quand les religions parlent du ‘mal’, elles se réfèrent consciemment ou inconsciemment aux aspects autodestructeurs de notre comportement humain, ces aspects inscrits dans le tissu de notre corps émotionnel pendant notre enfance. Tant que cette empreinte comportementale n’est pas consciemment intégrée, elle gère systématiquement de façon sous-jacente notre expérience humaine sans que nous n’en ayons conscience. Les religions nous disent que cette empreinte de l’enfance (à laquelle elles participent lorsque nous exposons nos enfants à l’endoctrinement religieux) nous rend inacceptables aux yeux de Dieu, et que les prêtres, eux, sont capables de nous en sauver. Ils en sont cependant incapables car nous seuls pouvons accomplir individuellement le travail nécessaire pour intégrer les dysfonctionnements imprimés dans notre corps émotionnel. Tout ce que font les religions est de semer en nous « la crainte de Dieu » vis-à-vis de ce que nous ressentons et de nous imposer ensuite des commandements destinés à réprimer, endormir et contrôler cet état. La conséquence de cette pratique religieuse menant à l’auto-répression, à l’autocontrôle et à l’auto-sédation est une émanation de haine, de violence, de guerre, de criminalité et un chaos permanent qui pollue l’humanité.

La religion — et sa croyance superstitieuse dans le péché — est l’un des plus grands crimes perpétués contre l’humanité. Les religions ont tué plus d’êtres humains au nom de leurs dieux qu’il ne pourra jamais être comptabilisé. La seule absolution possible pour ces organisations est leur entière dissolution.

‘Le mal’, toujours dans le contexte de cette discussion, n’a donc rien à voir avec cet état de folie religieuse. Nous nous référons ici au ‘mal’ comme étant la perception d’une situation difficile qui se manifeste en ce que nous pourrions appeler « un comportement régressif » ; c’est-à-dire se comporter comme si l’effet de ce qui nous arrive était la cause de ce qui nous arrive. Le mal est un comportement utilisé par notre non-capacité-à.., donc inefficace. Dans cette perspective, lorsqu’il s’agit de réaliser consciemment la paix, tous les politiciens, religions et corporations sur la planète représentent ‘le mal’. Et du fait que nous les soutenons délibérément, nous le représentons donc aussi. C’est pourquoi la question « Où est-ce que je me positionne actuellement ? » est tellement importante. Jusqu’à ce que nous prenions la responsabilité personnelle de l’aveuglement de notre perception actuelle en nous comportant de manière régressive, les clés du ‘Royaume de la Vie’ que nous avons perdues restent introuvables, nous enfermant ainsi dans le ‘Royaume de l’Ennui’. À l’heure actuelle, en raison de la tendance générale au mal, la terre est devenue un véritable enfer !

Ceux qui délibérément propagent, manipulent et exploitent notre perception dysfonctionnelle ne peuvent le faire que parce que nous choisissons d’adopter docilement la mentalité victime/vainqueur plutôt que la responsabilité personnelle.



Certains d’entre vous qui êtes en train de lire cet écrit ne sont peut-être pas familiers avec ‘Le processus de la Présence’ qui traite de façon progressive de l’exploration du corps émotionnel et de son nettoyage ; à ce stade de notre discussion il est donc nécessaire de faire une récapitulation car les deux aspects les plus importants en vue d’élever notre conscience sans engendrer la peur sont les suivants :

Offrir un cadre à l’information partagée.

Offrir un support pour ancrer concrètement cette information afin qu’elle puisse devenir ‘connaissance’ par la validation de notre expérience personnelle.

En d’autres mots, l’intention est de ne laisser personne derrière. Et cela n’a rien à voir avec la politique scolaire de « ne laisser aucun enfant derrière » qui met l’accent sur « l’ignorance/l’insuffisance », ici l’approche de « ne laisser personne derrière » consiste à ne pas présumer que tout le monde est sur la même longueur d’onde. C’est pour cette raison qu’il est nécessaire de résumer brièvement en un ou deux paragraphes ‘La Voie de la Conscience et les Cycles de Sept Ans’. En nous rappelant de la voie énergétique sur laquelle se déplace délibérément notre conscience au moment où elle commence son expérience en ce monde, nous sommes plus à même de comprendre où, dans notre expérience actuelle, nos perceptions sont aveuglées et donc pourquoi nous sommes enclins à adopter un comportement régressif.



LA VOIE DE LA CONSCIENCE : Il existe une voie spécifique que notre conscience individuelle utilise pour s’y déplacer consciemment. Nous l’appellerons « La Voie de la Conscience ». La Voie de la Conscience est particulièrement mise en évidence au cours des premières phases de développement d’un nouveau-né : Au départ le nouveau-né est un être émotionnel, il ne peut qu’émettre des sons comme moyen de communiquer ses émotions, il entre ensuite dans une perception mentale où il devient suffisamment conscient pour pouvoir tendre la main, agripper ou maintenir volontairement un contact physique avec quelque chose ou avec quelqu’un. Même si les caractéristiques émotionnelles, mentales et physiques de l’enfant se développent simultanément, il existe une voie sur laquelle sa conscience se déplace systématiquement et délibérément pour pouvoir entrer pleinement en contact avec ce monde

du plan émotionnel, au plan mental, puis au plan physique.

Ce qui est important dans cette voie énergétique est qu’elle montre que le plan émotionnel est le point d’origine de notre entrée dans l’expérience de ce monde. Examinons le microcosme de cette voie dans le macrocosme .

LE CYCLE DE SEPT ANS: La Voie de la Conscience se déplaçant du plan émotionnel au le plan mental vers le plan physique est également clairement reconnaissable dans ce que nous appelons « Le Cycle de Sept Ans ». Au cours des sept premières années de notre vie, nous sommes des « enfants », des êtres surtout émotionnels, nous sommes littéralement « de l’énergie spontanée en mouvement ».

Vers l’âge de 7 ans nous quittons l’enfance, nous sommes alors des « petits garçons et petites filles ». C’est la période où nous entrons dans un établissement scolaire destiné à orienter notre conscience vers le corps mental, on nous y apprend à lire, à écrire, à compter et à communiquer efficacement en utilisant un ensemble de symboles communément reconnus.

Sept ans plus tard, vers l’âge de 14 ans, on ne nous appelle désormais plus « petits garçons et petites filles » mais « adolescents ». Nous expérimentons alors une transformation physiologique corporelle qui marque notre entrée dans une expérience physique exacerbée.

Puis sept ans plus tard, vers l’âge de 21 ans, nous ne sommes plus considérés comme des adolescents, nous sommes désormais de « jeunes adultes ». Nous organisons alors une fête pour célébrer notre entrée dans l’âge adulte et l’achèvement de ce voyage cyclique de l’enfance (émotionnel) à l’adolescence (mental) à l’adulte (physique).

Entre les âges de sept et quatorze ans, la conscience du corps émotionnel — le cœur — se referme. La conscience du corps émotionnel et « la perception des ressentis » sont un même état d’être. La perception des ressentis est « notre capacité à ressentir les conséquences de notre présence dans le monde ». Lorsque nous procédons à partir de notre perception nous sommes capables de ressentir les conséquences de nos pensées, de nos paroles et de nos actes avant même de les mettre en scène. Si notre intention est de manipuler l’autre, nous nous sentirons tout autant manipulés. Cet état perceptif n’est certainement pas courant actuellement, de nombreux êtres humains pensent, parlent et agissent quotidiennement de manière nuisible aux autres sans même avoir conscience des conséquences de ce comportement. Si nous fonctionnons de cette manière c’est parce que nous sommes devenus insensibles émotionnellement. Une fois que le cœur est refermé, le corps mental – accompagné d’images visuelles appropriées – peut être utilisé pour justifier n’importe quoi.

Être émotionnellement fermé signifie que nous n’utilisons pas notre corps sensitif pour percevoir les choses intérieurement mais plutôt pour manifester des drames.



Le « drame » est le maniement manipulateur de la peur, de la colère et du chagrin pour obtenir de l’extérieur de ce que nous sommes encore émotionnellement trop immatures pour nous l’offrir intérieurement.

Lorsque notre corps émotionnel est fermé nous sommes incapables de ressentir notre capacité intérieure infinie d’entrer dans les états vibratoires appelés « joie », « paix », « santé » et « amour ». Par conséquent nous essayons de trouver et de fabriquer ces états extérieurement à travers des réactions dramatiques ainsi que par la satisfaction mentale et physique ; nous ne cherchons pas les clefs du Royaume dans notre propre cœur mais à l’extérieur dans des rues obscures éclairées par des lumières artificielles.

C’est ainsi que nous devenons vulnérables aux incessantes et creuses promesses faites par les politiciens, les religions et les corporations. Ces promesses nous incitent à croire que si nous adhérons à ce qui nous est proposé, nous pourrons ressentir ces sentiments particuliers dont nous nous sentons intérieurement déconnectés. Dans un même temps on veut nous faire croire que si nous n’adhérons pas à ce qui nous est proposé extérieurement nous allons inévitablement expérimenter des sentiments que nous ne voulons pas ressentir – comme la peur.

Cette manipulation émotionnelle est la vraie Guerre par la Terreur, la Guerre sur Terra.

On nous vend et nous achetons de nombreux ‘modes de vie’ basés sur cette manipulation – véhicules polluants, nourriture empoisonnée, livres spirituels superstitieux, produits pharmaceutiques toxiques ; des modes de vie adoptés par ceux dont les perceptions sont aveuglées et qui sont facilement effrayés.

Puisque notre corps émotionnel est fermé, insensible et régulièrement censuré, nous n’avons pas conscience de la façon dont nous nous laissons quotidiennement appâter émotionnellement par des promesses et des menaces pour être ensuite parqués comme des moutons. Cette façon d’appâter émotionnellement l’humanité est accomplie sans effort par le biais d’images qui nous sont envoyées (où de séduisants symboles sacrés ont été intégrés) associées à des concepts mentaux (intelligente organisation des informations) qui agitent devant nous la promesse de sentiments que nous recherchons pour nous ressentir intérieurement équilibrés et complets. « Achetez ceci » ou « Priez pour cela » et « vous ressentirez la paix, l’amour, la joie, la beauté, etc…». Puisque nous n’avons pas conscience du corps émotionnel, puisque notre espèce est immature émotionnellement, puisque nous sommes sans cesse dans le besoin et le désir émotionnels, nous ne réalisons pas le caractère délibéré de cette intimidation émotionnelle. Pour pouvoir dépasser la mentalité victime/ vainqueur il est important que nous prenions conscience que l’on ne nous vend rien — c’est nous qui achetons. C’est nous qui achetons.

Lorsque nos perceptions se réveillent à la situation difficile qu’est la manipulation émotionnelle de notre espèce, nous réalisons que toute manipulation extérieure de notre corps émotionnel passe par le sexe ; c’est intentionnellement que l’on nous promet « la jouissance » par le biais de l’achat-consommation. Nous réalisons également qu’il n’est nul besoin d’une force extérieure pour nous pousser vers ces rapports de séduction émotionnels car puisque nous sommes émotionnellement impuissants et que nous ne faisons rien pour grandir, cela nous arrange d’accepter et de croire délibérément en nos impulsions jouissives consommatrices.

Lorsque nous faisons le choix de ne pas grandir émotionnellement mais plutôt de blâmer les autres pour nos souffrances, dans un même temps nous ne faisons que nous soumettre. Ensuite nous pouvons toujours nous plaindre et nous lamenter, personne ne nous entend, nous sommes ignorés, voire subtilement encouragés à le faire, mais aucun bavardage mental ni aucune révolte sur le plan physique ne peut véritablement transformer cette situation difficile incessante ; seul le fait de grandir personnellement émotionnellement pourra changer les choses.

Le bavardage mental et la révolte physique sont inefficaces…



Puisque nous ne pouvons percevoir que c’est le verrouillage et la non-intégration de notre corps émotionnel qui est la source de notre mal-être, nous croyons volontiers que notre souffrance est liée à nos circonstances physiques ou à notre état mental. Nous essayons donc ensuite de trouver quelqu’un ou quelque chose « là-bas à l’extérieur » à blâmer. Ce n’est pourtant pas la vérité ; la qualité de nos pensées et de nos circonstances physiques n’est qu’un symptôme de l’état énergétique de notre corps émotionnel, un état imprimé comme un tatouage jusqu’à l’âge de sept ans puis implacablement exploité jusqu’à ce que nous puissions sortir de ce cauchemar.

L’empreinte du corps émotionnel est une chose, l’exploitation de cette empreinte en est une autre, il ne faut pas les confondre.

Certains exploiteront cela en nous enseignant à prier ‘selon eux’, mais si nous nous focalisons uniquement sur leur comportement insidieux et non sur notre état intérieur, nous nous perdons à jamais. Ce n’est pas en nous ajustant à leur comportement que nous pouvons réaliser notre libération ; ils ne font que tirer parti de notre ignorance perceptive actuelle. Ce n’est qu’en accomplissant individuellement notre travail en vue de transformer cet état émotionnel non-intégré qui nous rend aveugles à nos perceptions que nous pouvons nous libérer. Et cela exige une prise de conscience beaucoup plus profonde qui peut s’avérer pour beaucoup d’entre nous être la partie la plus difficile à assimiler :

Tout comme les autres cherchent à nous exploiter, nous aussi faisons de même avec eux.

L’une des raisons pour laquelle il est si difficile de nous libérer de la manipulation émotionnelle extérieure est que nous avons nous aussi adopté ce comportement pour pouvoir obtenir des autres ce que nous ne pouvons encore nous offrir à nous-même du fait de notre immaturité émotionnelle. C’est une chose que de réaliser la façon dont les figures d’autorité mondiales manipulent facilement notre aveuglement perceptif ; c’en est une autre de percevoir combien cette folie est imbriquée dans le tissu de nos propres interactions avec les autres. Il nous faut pourtant prendre conscience de cela. Et çà ne s’arrête pas là ; si nous voulons vraiment aborder le point d’origine de ce dysfonctionnement et le transformer de façon authentique, nous devons aller encore plus profondément : nous devons prendre conscience de quand et comment nous nous comportons de cette manière envers nous-même, dans notre propre cœur.



Si nous ne faisons pas le choix de grandir et de nous éduquer émotionnellement, quelqu’un va jouer le rôle de Papa ou Maman pour nous.

Grandir émotionnellement signifie devenir notre propre parent et devenir notre propre parent signifie accompagner notre corps perceptif à maturité ; voilà la renaissance émotionnelle qui attend désormais l’humanité. Du fait des formations scolaires que nous recevons et de nos technologies élaborées, et que dans presque tous les domaines « d’expertise » nos « leaders » mettent en permanence en avant la réalité physique et mentale comme étant la solution à notre mal-être, nous sommes incapables de voir ce fait très évident : tout ce que nous faisons est dirigé par ce que nous « ressentons », absolument tout ! Nous n’arrivons pourtant pas à le voir et restons donc paralysés par notre aveuglement.

Lorsque nous réalisons véritablement le pouvoir du corps émotionnel dans la construction de notre vie, nous sommes libérés ; nous savons alors où aller chercher ce qui nous manque et nous ne sommes plus émotionnellement attirés par les promesses creuses et manipulatrices d’autrui ; nous arrêtons nous aussi de manipuler les autres émotionnellement et, plus important encore, nous cessons de nous comporter de cette manière envers nous-mêmes. Pour aller plus loin dans cette prise de conscience, récapitulons à nouveau en prenant un exemple que nous avons utilisé auparavant dans nos discussions. Cette illustration nous aide à percevoir clairement « le rôle du ressenti dans la construction de notre expérience humaine »:

Bien que, en tant qu’ « adultes », nous soyons subjugués par nos expériences physiques et interprétions la plupart du temps celles-ci à travers des concepts mentaux dépourvus de tout ressenti, il n’en est pas moins que notre corps émotionnel reste le point d’origine à partir duquel est créée la qualité de toutes nos expériences. Qu’est-ce que cela signifie dans un langage simple ? Cela signifie que la perception que nous avons de quelque chose détermine notre ressenti vis-à-vis de cette chose ; cela signifie que quelles que soient les circonstances physiques et peu importe ce que nous pouvons « penser », si nous ressentons quelque chose, nous le ressentons – si nous ne ressentons pas quelque chose, nous ne le ressentons pas. C’est aussi simple que cela.

Notre « ressenti » est le point causal d’où naît la qualité de notre expérience car c’est le point d’origine que la voie de notre conscience emprunte pour expérimenter ce monde. Et, que nous en soyons conscients ou pas, nous continuons à utiliser cette voie – du plan émotionnel au plan mental au plan physique - dans chaque aspect des expériences que nous nous créons. Cependant, puisque nous n’avons pas conscience de notre corps émotionnel, nous ne pouvons encore percevoir le rôle que jouent nos émotions dans la création de notre expérience. Si nous le pouvions, nous ne serions pas naïfs au point d’affirmer que « c’est la pensée qui crée ». Si la pensée était créatrice, par déduction logique « Dieu serait une pensée ». Seuls ceux qui sont malades mentalement pensent que Dieu est une pensée. Une telle notion n’est que pure masturbation du corps mental, du côté mâle-dominant de notre psyché, du cerveau gauche égotique et suffisant qui écrase impitoyablement, rejette sans cesse et ignore délibérément le rôle de la conscience du corps émotionnel dans les expériences que nous créons.

(Ntd : réf. « Naviguer au cœur de nos expériences »)



Afin de nous permettre de saisir l’importance de notre corps émotionnel dans la construction de notre expérience et de voir clairement le mouvement qui s’opère le long de la Voie de la Conscience que nous utilisons dans chaque aspect des expériences que nous créons, il est utile de donner un exemple concret. Nous allons donc examiner l’un de nos passe-temps favoris : La façon dont nous achetons « des choses ». Comme nous sommes en manque émotionnel nous sommes attirés de façon exagérée aux « choses » ! Nous travaillons toute notre vie comme des esclaves pour obtenir des tas de ‘choses’ et nous vivons dans un monde où l’on n’a jamais assez de ‘choses’. Pourquoi ? Parce que comme notre corps émotionnel est verrouillé, nous pensons effectivement que l’accumulation de choses extérieures va nous conduire vers les ressentis qui nous manquent intérieurement. « Notre relation aux choses » est donc un très bon exemple pour démontrer le flux énergétique de La Voie de la Conscience au sein de nos vies quotidiennes et le rôle crucial que joue notre corps émotionnel dans ce contexte.

Admettons qu’une femme voit une robe accrochée dans la vitrine d’un magasin et qu’elle désire l’acheter. Étant complètement captivée par son environnement, elle se dit qu’elle désire cette robe pour « son style », « sa conception » ou « la merveilleuse qualité de son tissu ». Elle se dit que cette robe est désirable du fait de « marque du créateur », ce qui signifie qu’elle croit que cela lui offre « la garantie d’un produit de grande qualité » et « le statut qui accompagne le port d’un tel vêtement ». Ce n’est pourtant en rien « la véritable raison » pour laquelle elle désire acheter cette robe. Si sa conscience était éveillée émotionnellement, elle saurait qu’au départ, ce qui l’attire vers cette robe est « la promesse d’un ressenti » car inconsciemment elle croit qu’en achetant et qu’en portant ce vêtement elle va « se sentir bien, heureuse, sexy, admirée et magnifique ».

Le ressenti qu’elle espère expérimenter est à l’origine de son attirance pour le vêtement et son désir est conduit par l’état actuel de son corps émotionnel. Le corps émotionnel est le point d’origine de la motivation de son achat, qu’elle en soit consciente ou non. Une fois qu’elle est persuadée que cette robe peut lui permettre de réaliser son intention (l’état émotionnel qu’elle désire), elle va alors se déplacer docilement le long de la Voie de la Conscience en visitant mentalement la possibilité d’acquérir cet article. Elle se demande alors « Combien coûte cette robe? Est-ce que je peux me permettre cet achat ? Vais-je la payer en espèces ou avec ma carte de crédit ? Combien de temps me faudra-t-il pour la rembourser ? Si j’achète cette robe, de quoi vais-je devoir me priver et qu’aurai-je pu m’acheter d’autre avec cet argent ? » En d’autres mots, « Est-ce que le prix demandé pour cette robe vaut le ressenti que j’ai l’intention de recevoir en la portant ?

Le corps mental devient le passage qui la mène de « désirer le ressenti espéré » à « acheter l’objet destiné à rendre ce ressenti possible ». Une fois que le corps mental a fait tous les calculs nécessaires, si le ressenti est toujours désiré et perçu comme valant la dépense, elle va physiquement acheter la robe, la rapporter à la maison et la porter. L’expérience de cette femme s’est déplacée avec docilité du plan émotionnel au plan mental au plan physique.

Une fois la transaction terminée et qu’elle porte à présent le vêtement, le corps émotionnel reste toutefois le point causal de son expérience. Ceci se manifeste clairement lorsqu’elle porte cette robe et reçoit des retours de ses amis ; s’ils lui portent ce regard qui dit « Non chérie, cette robe ne te va pas bien du tout »‘ ou, si au cours de la soirée il se passe quelque chose qui fait qu’elle se sent mal en la portant, çà y est ! C’est terminé ! Elle ne portera plus jamais cette robe ! Peu importe combien elle l’a payée, comment elle se sent dedans ou combien elle l’apprécie, autant la jeter à la poubelle. Pourquoi ? Parce que son ressenti est le point d’origine de cette expérience. Cela s’applique aussi aux hommes qui achètent des camions, aux enfants qui achètent des jouets et à tout ce que nous achetons pour « faire comme le voisin ». Et il en est d’ailleurs de même dans tout ce que nous expérimentons. Que nous en soyons conscients ou non, nous jugeons la qualité de chaque expérience dans notre vie à travers le filtre de notre perception.



À un certain niveau, nos politiciens, nos religions et nos sociétés le savent : l’humanité est vulnérable aux sentiments. Pourtant, même lorsque nous sommes conscients d’être manipulés émotionnellement nous continuons à être fragiles face à ces brimades émotionnelles. Pourquoi ? A cause du déroulement cyclique, constant et prévisible de l’expérience humaine :

Tout d’abord, les patterns de peur, de colère et de chagrin que nous avons hérité de notre famille s’inscrivent dans notre corps émotionnel au cours des sept premières années de notre enfance. Ces patterns remontent à d’innombrables générations et nous ne leur prêtons aucune attention du fait que nous sommes dans l’incapacité de les percevoir. Nous ne savons même pas qu’ils existent ; nous ne voyons et n’interagissons qu’avec leurs effets. Nous vivons également actuellement à une époque où nous sommes extrêmement influencés par les médias, un enfant devant la TV est donc susceptible de recevoir une profonde empreinte. Toute religion, lorsque nous y sommes exposés à un âge précoce, laisse également des empreintes profondes dans notre corps émotionnel par le biais d’images d’un Dieu effrayant et courroucé. Les empreintes de ce programme émotionnel peuvent alors facilement être exploitées comme un moyen d’enfermer la psyché sous la menace de figures d’autorité. Ces empreintes de l’enfance sont la raison pour laquelle nous sommes si docilement enclins à nous prosterner avec obéissance et admiration devant nos dieux actuels, nos dirigeants politiques, la royauté, nos systèmes religieux, nos chefs d’entreprise et nos célébrités. La façon dont nous nous dévalorisons nous-mêmes volontairement en leur présence est inqualifiable et nauséabonde

Une fois que toutes les empreintes ont été gravées en nous, vers l’âge d’environ sept ans, notre corps émotionnel cesse de se développer. Cela se produit au moment où nous entrons à l’école. Une fois que nous entrons dans n’importe quel système d’éducation national, nous n’avons aucun moyen de développer consciemment notre corps émotionnel. Au contraire, être ouvert/conscient de ses émotions est décrit comme de la faiblesse et quelque chose de répréhensible. Lors de cette étape la religion elle aussi est efficiente lorsqu’elle déclare que le corps émotionnel est source de péché, lorsqu’elle le dénigre avec ses lois tout en le manipulant continuellement pour semer la crainte de Dieu chez ses fidèles.

Une fois que le corps émotionnel cesse de se développer, toute l’attention se tourne ensuite vers l’extérieur sous l’influence de suggestions mentales et d’imageries physiques, se focalisant délibérément sur des circonstances remplies de peur, de colère et de chagrin. Ces démonstrations extérieures de chaos au niveau mondial laissent la personne avec un sentiment d’impuissance.

Une fois que ces menaces effrayantes sont crédibles aux yeux des personnes, leurs comportements peuvent être contrôlés en leur faisant croire à quelque solution capable de les sauver de ces mêmes-menaces. Les politiciens promettent alors de nous sauver de nos ennemis, les prêtres promettent de nous sauver de nos péchés, les célébrités promettent de nous sauver de notre ennui et les entreprises promettent de nous sauver de la faim. En conséquence, nous construisons notre style de vie à l’image d’un bunker psychologique destiné à nous protéger de ces menaces effrayantes – un bunker gouverné par ces figures d’autorité et leur bavardage. Nos vies deviennent alors une réaction continuelle face à la peur plutôt qu’une réponse à l’amour. Nous nous focalisons sur le chaos extérieur plutôt que sur la paix intérieure. Et dans le labyrinthe de cette folie nous sommes constamment distraits par le bavardage intellectuel et les images que l’on nous sert dont le but est de nous diriger par le biais d’une manipulation délibérée de notre corps émotionnel immature, non-intégré et engourdi.

Afin d’empêcher que nous nous éveillions consciemment à notre corps émotionnel, on cherche à endormir et à contrôler tous les indicateurs symptomatiques de l’état dysfonctionnel de notre corps émotionnel en nous incitant à la consommation de cigarettes, d’alcool, de drogues, de traitements médicaux, de divertissements médiatiques, de malbouffe et de produits pharmaceutiques. Nous ne sommes autorisés à nous nourrir que de ce qui nous est apporté par des sources extérieures.

« Chers humains, ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous aider : Si vous commencez à ressentir quelque chose d’authentique, nous avons mis en place un cours de méditation qui vous permettra d’endormir et de contrôler cette expérience. En cas d’apparition d’une émotion profonde, parlez-en à votre médecin référent et il vous sera prescrit un médicament adapté – qu’il vous faudra alors prendre à vie. Même s’il est possible que vous éprouviez des effets secondaires comme des vertiges, des diarrhées, des nausées, des vomissements et des hémorragies internes, ceci est normal et c’est le petit prix à payer pour ne pas à avoir à ressentir quelque chose d’authentique ».



L’un des moyens les plus insidieux utilisés pour manipuler l’humanité est la religion. Ce qui est malheureux, c’est que ceux d’entre nous qui prennent conscience de ce que font les organisations religieuses, se sentent malgré tout encore poussés à rechercher activement une sorte de solution à l’extérieur face à leur manque de paix intérieure, et c’est ainsi que nous nous empressons de devenir des consommateurs de spiritualité. Ce que nous ne réalisons peut-être pas au départ c’est que le Mouvement New Age est potentiellement aussi insidieux que toute organisation religieuse conservatrice, et dans de nombreux cas encore plus destructeur car il nous conduit à penser qu’il peut « nous sauver des maux de la religion ». Pourtant, lui aussi, avec toutes ses fioritures et ses gadgets ne nous conduit nulle part.

Quand les masses ont commencé à prendre conscience que la religion est l’opium du peuple, « le mouvement spirituel » nous a été présenté comme un substitut adapté. Nous l’avons adopté.

Dès l’instant où nous suivons quelque chose ou quelqu’un à l’extérieur de nous-même, de nouveau nous cherchons les clés que nous avons perdues à l’extérieur dans l’obscurité de la nuit sous la lumière artificielle d’un réverbère. C’est pourquoi il y a cette métaphore qui nous dit : « Si vous rencontrez le Bouddha sur votre chemin, tuez-le ». (Ndt : métaphore attribuée au Maître Zen Lin-Tsi) — Pourquoi ? Parce que Bouddha est si radieux alors que nous sommes si fades que si nous le rencontrions face à face, nous serions séduits et enclins à supposer qu’il nous faut vivre son expérience, pas la nôtre. Suivre la réflexion de quelqu’un d’autre est une trahison de soi-même.

Dès l’instant où nous abordons une pratique physique ou un débat intellectuel comme moyen de savoir ce qui est vrai pour nous, nous manipulons l’effet et nous nous éloignons de la cause de notre présence en ce monde. La réalité est que ce que nous appelons « le mouvement spirituel » est en grande partie un corridor construit par l’ego, un couloir vibratoire stérile qui nous conduit à croire que c’est le miroir que nous devons nettoyer lorsque le reflet qu’il nous renvoie nous montre que nous avons des boutons sur le visage. Pourtant, sans conscience de notre corps émotionnel, nous ne savons même pas que nous adhérons à tout ceci. Alors, tout comme des enfants en quête de bonbons, nous sommes tout excités d’en faire partie. Dans cette perspective, tous nos chemins spirituels servent la volonté de nos hommes politiques, de nos religions et de nos corporations ; ils nous maintiennent vers le bas en nous incitant à croire que nous avons trouvé « la voie vers la lumière » – ils ne sont pourtant que d’autres réverbères qui nous séduisent afin que nous quittions notre maison pour errer à nouveau dans l’obscurité.

Si quelqu’un dit : « Suivez-moi », ou si une organisation déclare: « Suivez-nous », ce ne sont que de faux éclairages qui nous séduisent afin de nous éloigner de notre lumière intérieure authentique et nous amener dans l’obscurité de l’ignorance éclairée artificiellement.

Tant que nous continuons à penser que nous ne pouvons appréhender consciemment ce qu’est la paix qu’à travers l’exploration de champs d’études intellectuelles et complexes comme la physique quantique, et/ou par la maîtrise de diverses pratiques spirituelles et physiques compliquées, notre perception demeure aveuglée et nous continuons à nous perdre, à errer et à trébucher à proximité du point où se trouve l’authenticité.

Les travaux d’Einstein ne l’ont jamais conduit à la conscience authentique de la paix mais à des troubles émotionnels toujours plus profonds.



Pour aborder de façon authentique la conscience de la paix qui Est toujours présente, il est utile avant tout de prendre note de la façon dont « la réalisation de la paix » est définie par nos politiciens, nos prêtres et nos corporations. Il est nécessaire d’observer ce macrocosme dans ses agissements car il reflète clairement le microcosme de notre comportement personnel actuel. Arriver à percevoir clairement cette folie est une leçon de lucidité quant à la façon de NE PAS aborder la paix. Voyons ensemble cette erreur de perception :

Actuellement, il existe deux approches de la paix dans ce monde adoptées par la majorité d’entre nous ; celles-ci diffèrent en fonction de ce que nous percevons être le point d’origine de notre expérience :

Lorsque nous pensons que le point d’origine de notre expérience se trouve sur le plan physique, nous nous comportons comme nos politiciens : Si nous voulons faire la paix, nous disons à tout le monde » Taisez-vous et restez tranquille ! » afin que nous puissions être en paix. Si nous ne sommes pas obéis, nous imposons alors la paix aux autres en envoyant des forces armées pour les restreindre dans des situations que nous estimons être pacifiques. Telle est l’approche d’une mentalité qui croit que la paix est une circonstance physique. Il n’y a aucune trace dans l’histoire humaine de paix qui aurait été réalisée en imposant par la force des situations physiques spécifiques aux autres, continuer à adopter un tel comportement est donc pure folie. Associer le mot « force » et le mot « paix » n’est possible que si nous sommes pernicieux. C’est la même chose que d’associer le mot « militaire » au mot « intelligence » (ndt : ‘Military Intelligence Service’ – USA).

Lorsque nous pensons que le point d’origine de notre expérience se trouve au niveau mental, nous nous comportons comme la majorité des organisations internationales pour le maintien de la paix : Si nous voulons faire la paix, nous invitons chacun à apporter le manifeste qu’il a rédigé sur ce qu’il pense pouvoir initier la paix, ensuite nous nous réunissons pendant des semaines pour en discuter jusqu’à ce que nous puissions nous entendre sur un manifeste commun qui soit acceptable pour tous les intéressés. Une fois que nous tombons d’accord, nous appelons les médias et signons ce document publiquement. Voilà comment nous nous comportons si nous croyons que la paix est un concept mental. Il n’y a aucune trace dans l’histoire humaine d’une prise de conscience de ce qu’est la paix en la traitant comme un concept mental, et donc continuer d’adopter un tel comportement est pure folie. Associer les mots « imposer » ou « force » avec le mot « paix » dans une même phrase n’est possible que si nous sommes pernicieux. En fait, il nous faut être complètement fous pour faire une telle chose. Croire que nous pouvons accomplir la paix de façon authentique grâce à un « accord mental » avec les autres est pure folie. Se comporter comme si « la paix pouvait découler d’une discussion » n’apparaît faisable que si nous sommes pernicieux.



Ces deux approches sont le macrocosme reflétant clairement dans le microcosme la façon dont nous nous conduisons au sein de notre expérience individuelle. Nous nous traitons nous-mêmes ainsi que nos familles, nos partenaires, nos amis et nos communautés de la même manière que se comportent nos politiciens, nos religions, nos corporations et nos organisations pour la paix quand ils tentent de « faire la paix ».

Nous sommes tous responsables d’un tel comportement ; que ce soit en essayant d’ajuster la qualité de notre expérience en réarrangeant nos circonstances physiques ou que ce soit en essayant d’ajuster notre concept mental à ces circonstances. Les deux approches sont inefficaces et pernicieuses. Toutes deux sont des comportements régressifs. Toutes deux traitent les effets de ce qui se déroule comme si c’était les causes.

La paix n’est pas une situation physique bien qu’elle puisse être perçue à travers des circonstances physiques. De même la paix n’est pas un concept mental bien qu’elle puisse être explicitée comme tel, comme nous le faisons à travers ce texte.

La conscience authentique de la paix est initialement perçuecomme « un ressenti ».



Nous ne connaissons la paix que lorsque nous la ressentons.

Conformément à la Voie de la Conscience, lorsque nous « ressentons la paix » de façon authentique, ce sentiment rayonne spontanément à travers notre énergie-en-mouvement (plan émotionnel) jusque dans nos formes pensées (plan mental) et ce n’est qu’alors que nous en expérimentons les reflets dans nos circonstances extérieures (plan physique).

La notion-même que « nous devons faire la paix » est une grave erreur de perception qui engendre un comportement trompeur. Seuls ceux qui ne ressentent rien adhèrent à un tel concept ! La véritable paix est vibratoire. La paix est une vibration qui doit être ressentie pour pouvoir être appréhendée. La paix nous est déjà donnée, prête à être expérimentée, ce n’est pas quelque chose que nous devons faire. La Terre entière est en paix. Le Moyen-Orient est en paix et a toujours baigné dans la paix. Toute l’Afrique baigne dans la paix.

Notre planète toute entière est embrassée par une vibration de paix ; enlevez toute présence humaine des lieux ravagés par la guerre et l’évidence est là, immédiate : c’est la paix ; la paix qui a toujours été et qui Est.

C’est donc une grossière erreur de perception de déclarer « que nous devons faire la paix ». Nous n’avons pas à la faire, tout ce qui nous est demandé est de prendre conscience intérieurement des états émotionnels qui, au sein de notre expérience humaine actuelle, obscurcissent la paix qui existe déjà en nous.

La paix nous est donnée ; c’est notre droit de naissance.

L’amour nous est donné ; c’est notre droit de naissance

La joie nous est donnée ; c’est notre droit de naissance.



Puisque la paix, la joie et l’amour nous sont déjà donnés, nous ne pouvons, par la manipulation physique et mentale, par nos pensées ou nos agissements, manipuler une expérience existante pour la faire devenir paisible, aimante et joyeuse. C’est comme essayer de mouiller de l’eau ou de poser la main sur un miroir pour essayer de toucher le visage qu’il nous reflète.



Notre tâche n’est pas de « faire la paix », mais d’amener notre attention sur ce qui – dans notre expérience actuelle — obscurcit notre capacité à réaliser que la paix, l’amour et la joie sont toujours présents. Prendre conscience de cette erreur de perception, de l’hypothèse erronée selon laquelle « nous devons faire la paix», puis entreprendre la tâche de purifier ce qui propage notre impuissance perceptive dans notre corps émotionnel, transforme progressivement notre vie et nous ouvre à réaliser sans effort la paix qui existe déjà. Accomplir cela ne nous demande pas de « faire » mais de ressentir. Cela nous demande de défaire et de ‘non-faire’, c’est un état d’Être.



C’est en réalisant que la paix authentique que nous recherchons n’est possible que par l’intermédiaire de notre perception que nous pouvons faire table rase de la complexité physique et mentale qui a semé en nous la confusion depuis si longtemps. Que sommes-nous ? Qu’est Dieu pour nous ? Où nous positionnons-nous maintenant ? Ces questions nous ont durement affectés et ont conduits beaucoup d’entre nous à la folie. Pourtant, les réponses sont simples :

Ce que nous sommes ?

Une « vibration ».

Ce que Dieu représente pour nous ?

Une « vibration ».

Notre position actuelle ?

Au cœur d’Une « vibration ».



Oui, je sais, ce n’est pas la réponse que nous recherchons car nous avons été endoctrinés à rechercher autre chose ; quelque évènement mystérieux caché derrière des mots conceptuels tels que « L’Eveil » ou « L’Illumination » ; ou quelque état fabuleux paré de toutes les fioritures cosmiques !

La raison pour laquelle le mot « vibration » ne semble pas être la réponse que nous recherchons est parce qu’elle n’est pas une réponse que nous pouvons comprendre si nous l’abordons mentalement ou physiquement. Cette réponse est l’expérimentation d’un ressenti ; une expérience qui n’est possible qu’à travers le langage du corps émotionnel conscientisé.

« Une vibration » se ressent, elle n’est ni « produite » ni « pensée ».

Le corps physique peut à peine ressentir la vibration de ce que nous sommes, de ce que Dieu est pour nous, ou de notre positionnement actuel ; il est beaucoup trop dense. Ressentir réellement cette vibration à travers les sens physiques demande que nous soyons pleinement présents dans notre corps – un endroit que nous n’habitons pas car nous habitons généralement davantage notre réflexion – notre corps mental. Accéder à cette expérience nous demande de « ressentir » mais du fait que ressentir est un « grand interdit » nous sommes peu ouverts à nos sensations physiques. En conséquence, notre addiction à habiter nos pensées plutôt que notre corps présente un énorme problème : La pensée ne peut expérimenter d’interaction avec la vibration de Paix car la pensée ne peut ressentir. La pensée n’a aucune capacité à ressentir. C’est la raison pour laquelle notre mentalité humaine actuelle est dépourvue de conscience ; la conscience n’est pas une pensée – c’est le rayonnement de notre perception.

Lorsque nous pensons, nous ne ressentons pas. Lorsque nous pensons, nous n’avons aucune idée de ce que nous sommes, de ce que Dieu est pour nous, ni de là où nous nous trouvons. Lorsque nous pensons nous dormons et nous rêvons. Tant que nous croyons que penser ou agir est la réponse pour accéder à la conscience authentique de la paix, notre perception demeure aveuglée et donc insensible à cette expérience.

Le seul aspect de notre expérience qui puisse s’approcher de notre réalité vibratoire est le corps émotionnel. Mais lorsqu’il est fermé, réprimé et qu’il ne s’extériorise qu’à travers la peur, la colère et le chagrin, il est incapable d’interagir avec cette réalité vibratoire. Par conséquent, quand nous ne pouvons ressentir cette essence vibratoire intérieurement, nous la recherchons inconsciemment extérieurement et nous sommes facilement conduits dans une nuit sombre où nous errons sans but sous des lumières artificielles à la recherche de quelque chose là où il est impossible de le trouver.

La réalité est que – ce que nous sommes — ce que Dieu représente pour nous — et notre position actuelle – nous est clairement montré à chaque instant. Chaque être humain sur cette planète est continuellement exposé à cette réalité. Seuls demeurent la Paix, l’Amour et Ce Que nous sommes réellement. Nous pouvons alors nous poser la question pourquoi nous ne percevons pas cette réalité telle qu’elle est ?

Comme cela a déjà été dit, la raison est qu’en cherchant à percevoir cette réalité avec les corps mental et physique — avec nos yeux physiques et notre compréhension intellectuelle — nous utilisons ces moyens à tort car ils sont dans l’incapacité de nous aider en ce sens. Mais il existe un autre facteur ...



Notre incapacité à percevoir ce que nous sommes réellement — ou la vibration de paix dans laquelle nous sommes constamment immergés – est aussi due au fait que notre cœur est une loupe. Le flux vibratoire appelé paix, amour et joie, qui est donné à tous comme un droit de naissance et qui circule en permanence dans ce monde à chaque instant, se manifeste à nous selon l’état du moment de notre cœur. Cette résonance vibratoire, que nous appelons « la paix », passe d’abord par le portail du cœur puis alors seulement dans nos pensées et nos circonstances physiques. Tandis qu’elle traverse le cœur, cette résonance se transforme selon l’état du moment de celui-ci. Si notre cœur est empli de peur, de colère et de chagrin refoulés, cette pure résonance vibratoire va se manifester au sein de notre expérience sous forme d’états émotionnels perturbés et dans notre corps mental sous forme de pensées de peur, de colère et de chagrin. Ces émotions perturbatrices et ces pensées confuses se reflètent ensuite dans notre monde sous forme de situations angoissantes, violentes et douloureuses.

Ce n’est que lorsque nous avons intégré ces conditions de dysfonctionnements émotionnels que la lumière et le son provenant du niveau vibratoire peuvent rayonner et s’harmoniser clairement à travers nos sentiments, nos pensées et nos expériences physiques. C’est donc de la folie que d’essayer d’aborder la conscience de la paix en transformant nos pensées ou nos circonstances physiques sans d’abord intégrer ce qui a trait au cœur. Un tel comportement est comme vivre en marchant à reculons. (ndt : Michael fait ici la remarque qu’en anglais le mot « live »-vivre s’épelle à l’envers ‘evil’-le mal)



La purification émotionnelle qui conduit à l’éveil et à la maturation de notre perception est donc la seule voie authentique vers la libération de la souffrance humaine ; non pas la « pensée » ou le « faire ». C’est ce que Le Processus de la Présence ainsi que de nombreuses autres procédures de nettoyage émotionnel qui émergent désormais sur cette planète nous invitent à explorer ; une occasion de nous accompagner individuellement à commencer le grand-œuvre : la purification de notre cœur/le nettoyage de la loupe. Ce n’est que lorsque nous purifions notre propre cœur (loupe) que nous pouvons nous libérer des griffes et des agendas insensés des gardiens de troupeaux-de-moutons de ce monde ; de ceux qui se prétendent être « la lumière de notre monde » mais qui ne sont en réalité que de faux éclairages, des lumières aux couleurs artificielles dans la nuit. Une fois les yeux de notre cœur ouverts, les fioritures illusoires qui nous ont enchantés se transforment en simples babioles inutiles, ce qu’elles sont réellement. De plus, notre vie qui s’abîmait dans l’ennui se révèle alors dans toute sa majesté, Le Royaume éternel.

Une fois que nous réalisons le rôle que joue le corps émotionnel dans notre relation avec ce que nous sommes, avec ce que Dieu représente pour nous, et dans l’identification de notre position actuelle – la façon dont nous pouvons aborder concrètement par l’expérience la réponse à ces trois questions est alors évidente :

À tout instant nos sentiments sont des émanations de notre véritable identité vibratoire circulant dans notre corps émotionnel jusque dans notre conscience mentale et physique.

Savoir ce que nous sommes, c’est ressentir nos sentiments (physiquement et émotionnellement) tels qu’ils sont. Savoir ce que Dieu représente pour nous, c’est ressentir nos sentiments (physiquement et émotionnellement) exactement tels qu’ils sont. Savoir où nous nous trouvons actuellement, c’est ressentir nos sentiments (physiquement et émotionnellement) exactement tels qu’ils sont en ce moment. Seul notre corps émotionnel a la capacité de transmettre ces vérités vibratoires à notre conscience par l’expérience. Seul le corps émotionnel a la capacité de les capter. Dès l’instant où nous quittons la conscience de notre corps émotionnel et où nous commençons à nous raconter des histoires quant à ce que nous ressentons, ou dès l’instant où nous commençons à agir en fonction de ces histoires que nous nous racontons, nous nous éloignons à nouveau de notre ‘home’ et errons dans la nuit sous un éclairage artificiel.

Le Cœur est le portail qui mène à la réalité …



Notre relation actuelle avec ce que nous ressentons n’est autre que le sentiment que nous entretenons en ce moment avec notre Soi. Notre relation actuelle avec ce que nous ressentons n’est autre que la relation que nous entretenons en ce moment avec ce que Dieu Est pour nous. Notre relation actuelle avec ce que nous ressentons représente exactement où nous nous trouvons en ce moment.

Effectivement, nous avons été amenés à croire que les choses sont plus compliquées que çà. Ce n’est pourtant pas le cas. Jusqu’à ce que notre cœur soit ouvert et transparent, jusqu’à ce que nous nous engagions à ressentir ce que nous ressentons vraiment, sans endormir ou contrôler notre expérience, notre corps mental demeure confus et notre expérience physique ne fait que refléter les fantômes et les spectres issus du refoulement, de l’endormissement et du contrôle que nous nous imposons à nous-même. Jusqu’à ce que notre cœur soit ouvert et transparent, les plans mental et physique ne peuvent être utilisés pour aborder la réalité. Jusqu’à ce que notre cœur soit ouvert et transparent, le corps mental et le corps physique ne font que nous servir d’indicateurs pour appréhender l’évidence des troubles émotionnels sous-jacents qui obscurcissent la réalité.

Notre corps émotionnel capte cependant toujours la réalité du moment. Même lorsque ces ressentis sont déformés par des troubles non-intégrés dans notre corps émotionnel, ils circulent au niveau vibratoire et sont donc un lien direct avec ce plan. Tous nos sentiments – qu’ils soient déformés ou non – sont des émanations du plan vibratoire qui se manifestent à nous dans l’instant, dans le seul langage que nous avons actuellement à notre disposition.

Actuellement, notre corps émotionnel est notre seul moyen d’expérimenter directement la paix.

Lorsque nous prenons l’engagement d’honorer cet aspect de notre expérience humaine, nous quittons progressivement nos comportements stériles en nous ancrant au niveau causal. Notre corps émotionnel est la clé au Royaume qui nous permet de sortir de l’interminable abrutissement de l’ennui. Ce serait ‘merveilleux’ si c’était plus compliqué que çà…. nous pourrions alors créer une religion qui s’adonnerait à l’adoration de quelque doctrine mentale complexe ou à la prosternation devant une idole extérieure pour éviter de ressentir la réalité ! Mais ce n’est pas compliqué ; notre ressenti est, dans tous les domaines, au Cœur de toutes choses.



PRIER DE FACON AUTHENTIQUE

La prière la plus puissante que nous puissions faire est celle qui nous amène progressivement à poser notre attention sur la paix déjà présente en nous, une prière qui puisse simultanément nous éveiller et nous rendre capables de percevoir cet état de paix.

Il semble approprié de terminer cet écrit sur la paix en partageant avec vous une pratique nous permettant de réaliser cette tâche. La majorité d’entre nous a été amenée à croire que la prière implique une pratique physique et mentale et qu’ainsi nous accomplissons quelque chose de réel. C’est sans doute la raison pour laquelle bon nombre d’entre nous ne se préoccupent plus de prier. La prière authentique n’est pas une attitude physique et l’aspect mental de cette pratique n’est utile que si son intention est d’activer un « sentiment ».

Prier de façon authentique c’est ressentir avec intention.

Tout comme le corps vibratoire communique constamment avec nous en passant par le corps émotionnel, nous pouvons nous aussi l’utiliser pour communiquer consciemment avec ce que nous sommes, avec ce que Dieu représente pour nous, et pénétrer directement au point causal de notre position actuelle. Nous le faisons déjà 24 heures sur 24 de façon inconsciente.

Puisque seul le corps émotionnel a la capacité d’accéder et de créer un impact sur le plan vibratoire, tout ce que nous ressentons à chaque instant est perçu par ce plan comme une demande : « Demandez et vous recevrez. »



Nous vivons tous dans le « Demandez et vous recevrez ». Ce dont nous ne sommes peut-être pas conscients, c’est que la demande se fait à travers notre « ressenti ». Si nous ressentons sans cesse de la peur, le plan vibratoire suppose alors que nous recherchons davantage de peur. Si nous sommes toujours en colère, le plan vibratoire suppose alors que nous recherchons davantage de colère. En conséquence, il met en place des expériences pour que nous rencontrions davantage de peur et de colère. Il est donc fortement conseillé de prendre un moment chaque jour pour communiquer au plan vibratoire ce que nous recherchons réellement à conscientiser. Pour ce faire c’est simple : nous utilisons le seul aspect de notre expérience humaine qui puisse être perçue par ce plan et avoir un impact sur lui : nos sentiments.



Il est possible que nous ne soyons pas encore efficients à communiquer nos ressentis sans utiliser simultanément le mental, il est donc bénéfique lorsque nous offrons une prière de choisir des mots qui résument les sentiments que nous cherchons à amplifier dans notre vie. Voici une liste de mots intentionnellement choisis pour amener progressivement notre attention dans l’expérience de la paix authentique, cette paix dans laquelle nous baignons incessamment. Voici comment nous pouvons les utiliser

Nous exprimons chaque mot intérieurement. Après chaque mot nous faisons une pause pour laisser notre ressenti se déployer : nous restons présent à ce mot jusqu’à ce que nous ressentions le sentiment qui résonne avec lui.

Pendant que nous ressentons ce sentiment nous inspirons, puis nous le relâchons en expirant.

Nous faisons de même avec chaque mot de la liste ci-dessous, dans l’ordre dans lequel ils se présentent.

Une fois que nous avons les avons tous traversés, notre prière est terminée.

La prière est le sentiment que ces mots nous font ressentir, pas les mots en eux-mêmes.

Les mots sont :

AUTHENTICITÉ

INTÉGRITÉ

INTIMITÉ

PRÉSENCE

PAIX

GRÂCE

GRATITUDE

Ces mots tels qu’ils sont choisis se renforcent mutuellement et sont énergétiquement interdépendants et alignés. L’authenticité doit être complètement activée avant que l’intégrité puisse être pleinement réalisée. Jusqu’à ce que l’intégrité soit pleinement réalisée une véritable intimité n’est pas possible. Jusqu’à ce que l’intimité soit possible, la Présence ne peut être totalement expérimentée. Jusqu’à ce que la Présence soit pleinement expérimentée, la paix qui Est déjà, ne peut se révéler. Jusqu’à ce que la paix soit révélée, l’immense bénédiction de la grâce ne peut être appréciée. Jusqu’à ce que la grâce puisse être véritablement appréciée, le profond pouvoir de la gratitude ne peut être libéré.

Pendant que nous répétons ces mots intérieurement à différents moments de notre journée et que nous nous autorisons à ressentir les sentiments qu’ils émanent, nous réalisons qu’un mot comme « authenticité » possède un sens qui lui est propre, tout comme les autres mots émanent une énergie différente et très spécifique.

En ressentant consciemment ces sentiments nous éprouvons de la gratitude et à travers cette gratitude ces états vibratoires de l’ÊTRE augmentent progressivement au sein de notre vie. Tandis qu’ils augmentent nous émanons ces fréquences dans ce que nous expérimentons dans le monde ; par nos pensées, nos paroles et nos actes nous devenons des émanations de ces états vibratoires. Plus nous ressentons ces fréquences, plus elles vibrent. Les émotions temporaires et artificielles que nous offre le monde extérieur nous paraissent alors fades et creuses et nous nous libérons ainsi progressivement des fils-de-marionnettes de nos besoins et désirs de nous sentir reconnus qui nous enchaînaient.

Même si nous ne répétons ces mots qu’une fois par jour en les ressentant profondément, nous pouvons créer un impact sur notre expérience globale en émanant la conscience de ces essences vibratoires dans un monde qui croit qu’elles ne peuvent se trouver que dans l’obscurité sous une lumière artificielle. Avec la pratique, l’intention est de pouvoir émaner cette prière sans avoir besoin des concepts du corps mental pour ancrer nos sentiments. Réaliser cela signifie que nous sommes capables de nous exprimer authentiquement depuis notre cœur – de ressentir ces sentiments sans que les mots ne soient nécessaires. Le plus nous offrons cette prière, le plus nos états de perception deviennent intérieurement puissants. Par la suite, chaque fois que nous rencontrons et expérimentons des circonstances extérieures difficiles, nous sommes capables de contenir ces états « quoi qu’il arrive ». (Ndt : il est important de rappeler que lorsque l’auteur parle de ‘contenir’ il ne s’agit pas de réprimer ni de recouvrir mais de ‘rester avec’ ce que nous ressentons sans réagir). C’est alors que nous devenons en ce monde une force vibratoire incontournable. Ensuite, nous réalisons que même si l’on dit qu’ « Une image vaut mille mots », il serait plus juste de dire qu’ « Un ressenti/sentiment intégré consciemment n’a pas de prix en ce monde ».



Nous permettre de parler le langage du cœur comme moyen d’éveiller notre conscience à la paix – dans laquelle nous baignons déjà — n’est en rien révolutionnaire ; c’est évolutionnaire. Le cœur est le portail qui, lorsque nous le traversons, nous permet de nous débarrasser de nos vieux habits que sont la peur, la colère et la douleur, et de nous transformer consciemment en une nouvelle espèce émotionnellement autonome, mûre et responsable.



L’essentiel est d’évoluer sur notre chemin à travers les temps actuels grâce à notre ressenti. Pour ma part c’est en tout cas ma voie et je vais m’y tenir.



"Il ne s’agit pas de se sentir mieux – il s’agit de mieux savoir sentir. "
Michael Brown ©

Traduction française : P.Linda Steketee
http://passageemergence.blogspot.com/search/label/Michael%20Brown

pascalelinda@wanadoo.fr

Voici un enseignement qui m'a passionnée, un peu ardu peut-être, mais fort éclairant sur la difficulté du nettoyage émotionnel.



J'en profite pour rappeler que je partage avec toi ce qui touche à ma propre vérité. Même si, dans le corps de l'article, certains termes ou certaines notions ne "collent" pas à 100 % à ma vérité, j'utilise mon libre arbitre -branché en permanence !- et je ne "prends" que ce qui vibre en moi comme étant juste. Cette méthode de "tri automatique" me permet de ne pas passer à côté d'une source intéressante, qui me fait avancer, même si je n'adhère pas complètement à certains détails.



 

29.12.2012

LES DONS OFFERTS PAR LA RESPONSABILITE EMOTIONNELLE

 

Beaucoup parmi nous ont participé par le passé à des méthodes de nettoyage émotionnel et n’ont pas atteint les résultats espérés. Notre douleur, notre colère et notre chagrin semblent sans fin. Nous avons donc commencé à nous demander si nous faisions quelque chose de manière incorrecte. Il se peut que l’une des raisons de notre manque de succès soit dû au fait que nous avons abordé le nettoyage émotionnel de façon réactive sans nous rendre compte que tout ce qui résulte d’un comportement réactif ajoute un déséquilibre supplémentaire. Cette discussion est destinée à transformer notre approche du nettoyage émotionnel afin que celui-ci puisse nous permettre de rétablir consciemment notre équilibre plutôt que d’augmenter inconsciemment notre mal-être.

Nous abordons tous inévitablement le nettoyage émotionnel de façon réactive car nous y sommes conduits par un sentiment d’inconfort. Il est peu probable que quelqu’un expérimentant le bien-être se sente appelé à purifier son corps émotionnel. Le ‘Catch 22′ (situation paradoxale) nous explique que tout comportement réactif fait systématiquement naître un déséquilibre, il se peut donc qu’au départ le nettoyage émotionnel nous mène vers un inconfort encore plus grand et si nous persistons à rester dans la réaction face aux déséquilibres de notre corps émotionnel, nous ne faisons que jeter de l’huile sur le feu.

En ce sens, nous ne pouvons désirer aborder nos peurs et espérer les dépasser simplement parce que nous sommes ‘effrayés’ de ce qui pourrait se passer si nous ne le faisions pas ; ou aborder notre colère parce que nous sommes contrariés par notre irritabilité continuelle et que nous espérons la dépasser ; ou encore aborder notre chagrin parce que nous sommes épuisés par nos larmes incessantes et que nous espérons le dépasser.

Une autre façon d’aborder notre tristesse, notre colère et notre peur de manière réactive – ce qui signifie aussi que nous les abordons inconsciemment - est lorsque nous le faisons en fonction des autres. Par exemple, si nous essayons de faire face à notre déséquilibre émotionnel parce que nous avons peur de perdre notre compagnon ou notre emploi si nous ne le faisons pas. De telles approches, bien que ‘nobles’, sont également réactives et ne nous permettront pas de réaliser un nettoyage émotionnel durable. Même si nous accomplissons un changement dans notre comportement grâce de telles motivations, la réalité est que si l’on enlève le stimulus externe de la situation qui nous a donné envie de réaliser ce nettoyage émotionnel – ex: notre compagnon ou la menace d’un licenciement – nous reviendrons tôt ou tard vers un comportement émotionnel déséquilibré.

Tous les ajustements de nos comportements obtenus depuis une réaction sont stimulés extérieurement. Pour être permanents, les ajustements de nos comportements doivent être menés de l’intérieur.

Un autre exemple de cette approche stimulée extérieurement est par exemple lorsque nous participons à « un travail de groupe sur la libération des émotions » où nous nous appuyons sur un groupe pour faciliter, soutenir et encourager notre nettoyage émotionnel. Nous ne pouvons faire aucun progrès réel et durable si nous avons besoin de la présence d’un groupe pour réaliser ce travail. C’est un début, mais quand il s’agit d’accomplir profondément des ajustements intérieurs, un groupe ne peut être qu’accessoire. Lorsque nous exposons en public la libération de nos émotions, nous faisons toujours le jeu des « besoins et désirs » de notre inconscient ; nous mettons en scène une représentation en utilisant notre drame personnel pour attirer subtilement l’attention des autres – une attention que nous n’avons pas encore la maturité émotionnelle de nous offrir à nous-mêmes. Par le travail de libération des émotions il s’agit de mûrir émotionnellement, de devenir pour nous-mêmes le soutien que nous avons cherché chez les autres et cela ne peut véritablement s’accomplir si nous avons besoin de leur présence au cours de nos expériences libératrices.

 

Tout ce que nous faisons qui est motivé par la présence des autres est réactif

 

Une autre raison pour laquelle notre travail de libération des émotions peut s’avérer stérile est notre insistance « à vouloir comprendre » la nature complexe du déséquilibre émotionnel que nous vivons. Si nous devons comprendre ce qui nous arrive et la raison pour laquelle cela nous arrive pour permettre au processus de libération émotionnel de se dérouler, c’est alors que nous n’avons pas encore vraiment pénétré dans les couches émotionnelles ; c’est que nous ne sommes pas encore arrivés au ‘cœur du sujet’. S’accrocher à « vouloir comprendre » signifie que nous errons encore sur le plan mental.

La façon la plus efficace pour nous libérer de notre charge émotionnelle négative est de « pleurer tout seul sans absolument aucune raison ». C’est le signal que nous avons quitté le plan mental et que notre attention est pleinement immergée dans notre corps émotionnel.

Le moment où nous intégrons que « la seule issue à un comportement réactif entraine encore davantage d’inconfort » nous sommes prêts à envisager une autre approche vers notre cœur.

Notre défi consiste donc à aborder le nettoyage émotionnel par la réceptivité et non par la réactivité. En d’autres mots, comment pouvons-nous activer la fréquence de notre responsabilité émotionnelle authentique ? Nous trouverons la réponse à cette question si nous sommes capables de percevoir les choses sous « une plus large perspective ».

Cela va nous demander d’élever notre conscience par-delà son intrication avec la peur, la colère et le chagrin qui nous poursuivent et la placer plutôt dans le Dharma en ramenant à la lumière le plus haut dessein de tout ceci : la divine intention qui sous-tend cette étape particulière de notre voyage éternel. C’est ce que nous désirons faire au cours de cette discussion et cela nous demande de revenir un instant en arrière et de prendre du recul pour éveiller notre clairvoyance grâce à notre intuition.

Le Processus de la Présence nous présente deux outils de perception : « La Voie de la Conscience » et « Le Cycle des Sept ans ». L’intention de cet ouvrage en nous proposant ces outils est de nous dévoiler l’intentionnalité de notre incarnation dans notre expérience humaine actuelle.

La Voie de La Conscience’ nous révèle que notre conscience évolue de façon précise, intentionnelle et méthodique depuis le plan vibratoire (matrice) vers le plan émotionnel (enfance) vers le plan mental (adolescence), puis dans l’expérience physique (adulte).

Le Cycle de Sept Ans’ nous révèle le déroulement de cette séquence intentionnelle et nécessaire afin que nous puissions développer notre capacité à interagir avec les différentes caractéristiques de notre expérience.

Ces deux outils de perception nous aident aussi à intégrer la raison pour laquelle ‘le contenu émotionnel’ est le point d’origine de la qualité de notre expérience et pourquoi c’est donc cet aspect de notre expérience (le cœur) qui doit être rééquilibré si nous voulons dépasser notre mal-être.

En d’autres termes, la paix n’est pas une circonstance physique ni un concept mental ; la paix authentique est un état d’être, lorsque nous l’embrassons émotionnellement, lorsque nous la ressentons, elle rayonne sur notre état mental et jusqu’au cœur de nos situations sur le plan physique.

Lorsque nous cherchons à retrouver la pleine conscience (– en détachant notre attention du paradigme basé sur le temps et en nous réveillant à la complétude de notre authentique Présence immortelle tout en voyageant dans cette expérience humaine mortelle–) ‘La Voie de La Conscience’ nous permet de réaliser qu’il existe un chemin précis et intentionnel qu’il nous faut prendre. Nous devons inverser la façon dont nous avons eu l’habitude d’emprunter cette voie.

En d’autres mots, nous devons d’abord parvenir à être présents dans notre corps physique, puis atteindre la clarté mentale et enfin l’équilibre émotionnel. Ce n’est que lorsque cela est accompli que nous pouvons nous réveiller à notre identité vibratoire. Si nous sautons l’une ou plusieurs de ces étapes du chemin, il nous faudra à un moment donné revenir pour les compléter.

Le but de cette évolution intentionnelle vers l’éveil de notre pleine conscience est évident dans toutes les pratiques de méditation :

On nous enseigne d’abord à adopter une posture physique et à rester tranquille.

Puis on nous propose un mantra à répéter pour nous apaiser et nous concentrer sur nos processus de pensée.

Ensuite on nous encourage à accueillir l’expérience de ‘l’amour et de la dévotion’ grâce à laquelle nous pénétrons sur le plan « spirituel » ou vibratoire.

Une fois encore nous observons le mouvement de notre attention qui se déplace du physique vers le mental puis vers l’émotionnel pour entrer dans le vibratoire. (Dans Le Processus de la Présence nous utilisons le mot « vibratoire » au lieu de ‘spirituel’.)

Le problème est qu’en raison de l’intensité de notre mal-être émotionnel refoulé, beaucoup d’entre nous essayent de prendre un raccourci : nous essayons de pénétrer directement sur le plan vibratoire sans aborder méthodiquement et intentionnellement chaque étape du voyage qui s’avère nécessaire.

Notre « raccourci vers Dieu » se manifeste inévitablement comme une tentative camouflée de fuir l’expérience dans laquelle nous nous trouvons ; nous tournons le dos à l’importance et à la signification de notre vie ordinaire de tous les jours et recherchons plutôt « une expérience spirituelle » qui pourrait d’une certaine manière nous sauver de notre inconfort quotidien. Nous dissimulons souvent ce comportement réactif sous la forme d’une quête pour « ouvrir notre conscience », « réaliser notre destin » ou « connaître Dieu ».

Cependant, peu importe la manière dont nous la camouflons, notre recherche d’une « expérience spirituelle » qui se trouverait hors du quotidien que nous expérimentons déjà ne peut être qu’une réaction, pas une réponse. Il s’agit d’une réaction à notre mal-être intérieur profondément refoulé auquel nous tentons d’échapper. Du fait que nous avons la conviction que notre mal-être est dû à quelque chose se trouvant « là-bas à l’extérieur », nous croyons qu’en changeant ce quelque chose « là-bas à l’extérieur » cela va nous aider, par exemple en devenant un « disciple spirituel ».

S’il n’y avait en nous aucun mal-être, nous n’aurions absolument aucune envie de « sortir du lit » et de rechercher activement des réponses ou le salut à l’extérieur de notre expérience quotidienne ordinaire.

C’est donc en réaction à notre mal-être intérieur que nous rejoignons des chemins spirituels et des mouvements religieux qui promettent de « nous délivrer de la souffrance de ce monde ». Nous nous retrouvons alors à suivre des maîtres et des groupes qui nous promettent de nous mener au ciel vers un quelconque paradis ou vers Dieu. Il nous est dit qu’une fois arrivés dans ce futur refuge il n’y aura plus de souffrance, mais ce qui exigera que nous accomplissions certaines pratiques (pendant de longues années voire des vies) – Dans cette perspective, « suivre » n’est qu’une réaction. Il n’y a là rien de responsable. Suivre une personne ou suivre les autres nous éloigne de nous-mêmes. Nous abandonnons notre pouvoir à une idée, à une autre personne que nous-mêmes, à une organisation ou à une pratique basée sur le temps.

Les voies spirituelles et les religions qui promettent de nous sauver de nos souffrances passées et présentes en nous garantissant un avenir parfait nous volent notre moment présent.
Ces organisations et ces individus nous volent nos vies, juste sous notre nez. Toute démarche qui nécessite « un sauveur » ou un « paradis » pour réaliser son objectif est une démarche réactive car elle nous fait aborder Dieu comme un moyen d’évasion.

 

Dieu n’est pas un moyen d’évasion

 

Dieu est partout. A quoi pensons-nous échapper et où croyons-nous fuir ? Croyons-nous vraiment que nous allons accomplir quelque chose d’essentiel en abordant notre Source de façon réactive ? Tout comportement de réaction, sans exception, fait naître un déséquilibre.

Lorsque nous nous comportons inconsciemment et de façon réactive, nous mésinterprétons le mot « suivre ». Nous croyons ensuite littéralement que pour accomplir quelque chose spirituellement nous devons abandonner l’endroit où nous sommes pour aller là où se trouve quelqu’un d’autre ; et que si cette personne se déplace, nous devons alors nous déplacer également. Il est vrai qu’il existe des Maîtres sur cette terre qui sont là pour nous initier aux mystères vibratoires de notre propre identité. Cependant, lorsqu’ils disent « Suivez-moi », ils veulent dire « Que ma présence physique sur cette terre soit un reflet extérieur de votre potentiel intérieur afin que vous preniez conscience de comment vous évoluez dans l’accomplissement du Soi et donc de la ‘Réalisation de Dieu’ « . Ils mettent ainsi l’accent sur « votre propre évolution ». Ils ne sont pas en train de vous dire « laissez tomber tout ce que vous êtes en train de faire et rejoignez-moi ici » ou « habillez-vous tout en blanc et donnez-vous un nom Indien ». Lorsqu’un Maître authentique utilise le mot « suivre », il fait toujours référence à un ajustement intérieur et non pas à un mouvement extérieur. Les Maîtres qui exigent qu’on les suive au sens littéral du terme – un groupe se déplaçant avec eux où qu’ils aillent – sont à éviter à tout prix. Nul Maître authentique n’a « besoin » ou ne « veut » de disciples. Un Maître n’a besoin d’aucun adepte pour être un Maître. Potentiellement, nous sommes tous des Maîtres. Dans cette perspective, qui est censé suivre qui ?
Toute activité extérieure réalisée dans le but de « devenir spirituel » est une réaction inconsciente vis-à-vis d’un mal-être émotionnel intérieur.

Voilà donc ce que beaucoup d’entre nous ont fait inconsciemment : Nous avons abordé le domaine vibratoire comme une réaction au mal-être que nous vivons actuellement en nos cœurs. Dès que nous pouvons l’admettre intérieurement, nous sommes libres de l’emprise que tous les faux prophètes peuvent avoir sur nous.

Cette approche réactive (celle d’essayer de prendre un raccourci vers le plan vibratoire) se manifeste aussi de façon évidente au sein de nombreuses organisations New-Age par la façon dont celles-ci s’identifient comme étant des mouvements dédiés au « Corps, Mental & Esprit ». Le mot « Cœur » est laissé de côté.

Il se peut que cela ne soit pas fait consciemment mais c’est révélateur de la façon dont nous essayons dans notre ignorance de conquérir le plan vibratoire alors que nous méconnaissons la façon d’aborder méthodiquement et intentionnellement ‘La Voie de la Conscience’.

Nous ne pouvons contourner notre cœur et nous attendre à rencontrer ce que nous considérons être Dieu. Dieu est amour et le cœur est le point d’origine pour expérimenter cet amour pendant que nous sommes incarnés sur les plans physique, mental et émotionnel.

 

Dieu ne peut être connu que par le Cœur

 

Dans de nombreux textes bibliques, il est expliqué très clairement que « la souffrance est la clé de la libération ». Nos religions et nos maîtres — dont les émotions n’ont pas été intégrées — ont mal interprété ces textes et les ont par conséquent dénaturés, ils les ont utilisés pour nous faire accomplir toutes sortes de rites, rituels et dogmes ridicules qui ne servent qu’à ajouter davantage de souffrance à notre expérience. Ceci est dû au fait que les partisans de ces systèmes religieux et voies spirituelles n’ont eux-mêmes pas intégré leurs propres cœurs. Mentalement et physiquement paralysés, ils approchent les Ecritures de manière littérale. Toutes les Ecritures sont métaphoriques et toutes les métaphores parlent la langue du cœur. Afin d’entendre les véritables messages des Ecritures et d’être capables de nous abreuver à leurs vérités, il nous faut faire l’expérience de pénétrer et intégrer l’état de notre propre cœur. Lorsque ces textes parlent de « souffrance comme clé de la libération », ils ne signifient pas « ajoutez de la souffrance à votre expérience pour connaître Dieu ». C’est absurde.

Nous n’avons pas à ajouter de souffrance à notre vie pour nous libérer de notre inconscience ; nous devons faire face à la souffrance qui réside déjà dans nos cœurs.

Dans cette perspective, nos peurs, nos colères et nos douleurs actuelles possèdent un sens profond. Ces circonstances énergétiques sont des cadeaux. Comprendre ce dessein élevé au sein de nos inconforts actuels nous permet de transformer notre réactivité en réponse, et en conséquence, notre déséquilibre en équilibre. Découvrons ce changement de perception …

Lorsque nous sommes enfants, notre corps émotionnel fonctionne parfaitement, mais vers l’âge de sept ans il commence à se refermer pour que nous puissions entamer une période de développement focalisé sur le corps mental. Lorsque notre corps émotionnel se referme, nous en perdons pratiquement conscience. En d’autres mots, nous ne fonctionnons plus à partir de la « perception de nos ressentis ». Percevoir nos ressentis signifie que nous sommes capables de « sentir les conséquences de nos pensées, paroles et actes avant même de les mettre en œuvre ». La perception de nos ressentis peut également être appelée « la conscience des conséquences ». En tant qu’adultes, nous n’avons pas de perception de nos ressentis. C’est intentionnel.

Si nous avions la perception de nos ressentis, nous n’aurions pas vécu la moitié des expériences qui ont été les nôtres et notre monde n’en serait qu’appauvri. Il nous a fallu être inconscient afin d’initier et participer à la plupart des activités qui nous ont amenés vers ce moment d’éveil.

Du fait que nous ne fonctionnons pas à partir de la perception de nos ressentis, nous parlons, agissons et pensons d’une manière que sinon nous éviterions. Ce niveau d’engourdissement émotionnel nous est nécessaire afin que nous puissions pénétrer les voies obscures dans lesquelles nous sommes entrés afin d’y apporter la lumière.

Cependant, il arrive un moment dans notre évolution où il nous faut nous sortir de notre comportement inconscient et réactif. Nous devons nous réveiller pour que nous puissions effacer ces expériences inconscientes et les utiliser comme une palette de couleurs nous aidant à peindre ce monde avec un niveau de compassion qui ne peut naître que de l’humilité de l’expérience personnelle. Une partie de l’expérience de notre éveil est que nous devons nous reconnecter avec la véritable Présence que nous sommes afin de pouvoir agir à partir de cet état d’attention parfaite.

Il nous faut « être dans le monde, mais pas de celui-ci » ; il nous faut nous tenir les pieds ancrés fermement dans la terre mais le cœur embrassant consciemment le plan vibratoire. Comme ‘la Voie de la Conscience’ le révèle, cela demande que nous ré-entrions consciemment dans notre corps physique, que nous retrouvions notre clarté mentale, puis que nous nous engagions dans le challenge qui est de prendre conscience du potentiel de notre corps émotionnel en débloquant tous les schémas de disfonctionnements énergétiques inconscients qui alimentent nos comportements réactifs. Ces schémas émotionnels dysfonctionnels sont ce que nous appelons la peur, la colère et la douleur.

Rétablir l’équilibre émotionnel nécessite de ressentir ces conditions énergétiques – simplement cela – « RESSENTIR ». Pour ce faire nous devons d’abord ancrer notre attention fragmentée dans notre corps en ressentant les multiples sensations intérieures qui lui sont inhérentes, sensations que nous avons essayé d’éviter par la sédation et le contrôle. Sentir consciemment les diverses sensations physiques dans notre corps réveille automatiquement notre capacité à « ressentir » et sert donc de portail pour réveiller la conscience du corps émotionnel. C’est pourquoi la présence sur le plan physique doit être activée en premier. Dans ‘Le ‘Processus de la Présence’, la présence sur le plan physique est initiée par la pratique quotidienne de la respiration consciente et connectée.

Une fois que la présence sur le plan physique est activée, il nous faut retrouver la clarté mentale. Cet état de clarté mentale est triple :

Premièrement, c’est la prise de conscience que nous sommes responsables de la qualité de nos propres expériences de vie.

Deuxièmement, c’est la prise de conscience que le corps émotionnel est le point d’origine de la qualité de nos expériences.

Troisièmement, c’est la prise de conscience que ce n’est qu’en équilibrant le point d’origine de notre expérience que nous pouvons réellement équilibrer le déroulement de nos pensées et de nos circonstances extérieures sur le plan physique.

Une fois que nous atteignons ce niveau de clarté mentale, nous sommes prêts à cesser de penser et à nous abandonner entièrement au ressenti. Ce stade est une partie cruciale du voyage.

Ce n’est qu’en nous abandonnant à notre véritable état émotionnel que nous pouvons réveiller notre conscience du corps émotionnel.
Ce n’est qu’en « ressentant le véritable état de notre corps émotionnel » que nous pouvons réveiller la perception de nos ressentis.

Par la purification émotionnelle il ne s’agit donc pas « de nous débarrasser de tout çà pour pouvoir passer à autre chose ». C’est l’approche réactive par laquelle la plupart d’entre nous abordons ce travail – c’est cette même approche qui nous mène à croire que nous n’arrivons à rien et qui, au dire de tous, semble aggraver les choses. Par le nettoyage émotionnel, il s’agit « d’activer un état d’être au sein du monde par lequel nous fonctionnons à partir du cœur comme étant le point d’origine motivant toutes nos pensées, paroles et actes ».

Lorsque nous sommes en mesure d’agir à partir de la perception de nos ressentis, nous n’avons aucun besoin de loi. Là où il y a amour, il n’existe pas de loi. Lorsque nous pouvons ressentir les conséquences de nos pensées, de nos paroles et de nos actes avant de les mettre en œuvre, nous n’entretenons pas de comportements blessants et réactifs. Nous fonctionnons alors à partir d’un point d’amour et de respect authentiques pour toute forme de vie. Personne n’a à nous dire comment nous devons mener notre expérience en ce monde ; notre cœur nous guide à le faire naturellement. Réveiller la perception de nos ressentis nous transforme spontanément en êtres humains qui font preuve de compassion, d’amour, de respect et emplis d’attention consciente.

Ce n’est cependant pas le seul bénéfice qu’apporte la perception des ressentis ; elle stimule également la joie authentique. Jusqu’à ce que nous devenions capables de ressentir notre propre peur, colère et chagrin, nous ne pouvons connaître la joie. Jusqu’à ce que nous soyons capables d’embrasser notre propre mal-être intérieur, nous croyons à tort que la joie est un état émotionnel qui est à l’opposé de notre mal-être. Nous croyons à tort que la joie est « un état émotionnel dans lequel nous nous sentons heureux ». Il est inexact de penser que la joie est une émotion, en particulier ‘une émotion heureuse’.

 

La joie ne signifie pas se sentir bien; la joie signifie pouvoir tout ressentir

 

La joie c’est nous permettre d’être attentifs à tous nos ressentis sans en censurer certains et en favoriser d’autres. La joie n’est ni le bonheur ni une émotion, la joie est « la relation consciente que nous entretenons avec notre corps émotionnel » ; nous ne pouvons donc connaître la joie authentique que lorsque nous mettons fin à notre relation réactive avec celui-ci.

Notre volonté d’enter dans un état de conscience où nous pouvons répondre (et non réagir) à nos peurs, colères et douleurs refoulées est donc un élément crucial du voyage. En accueillant celles-ci nous réveillons notre capacité de ressentir à nouveau – de ressentir profondément. Cette capacité nous permet de sentir ce qu’est véritablement la Vie. La vie n’est pas une pensée, un concept ou une idée. Elle n’est pas non plus une situation physique. La vie en son essence est un ressenti.

 

Si nous ne nous « sentons » pas en vie, c’est que nous sommes morts

 

Le symptôme d’une personne sans vie est l’ennui. A moins que nos cœurs ne soient ouverts aux énergies en mouvement circulant en nous et autour de nous, nous ne sommes pas en Vie – nous ne savons même pas encore ce qu’est la Vie. Nous la recherchons donc mentalement par la « compréhension » ou physiquement par nos interminables « actions » ou encore par l’accumulation de ‘choses’. Le « Catch 22″ (situation paradoxale) signifie : que nous ne pouvons connaître le sentiment d’être en vie tant que nous fuyons inconsciemment l’inconfort qui se trouve en nos cœurs.

Nous ne pouvons savoir ce qu’est la Vie lorsque nous nous échappons du moment dans lequel nous sommes en croyant à tort qu’il existe quelqu’un ou un lieu autres qui vont nous sauver de ce monde.

Cependant, dès que nous permettons à tous les sentiments de nous pénétrer — un processus qui au départ commence par le désir de vouloir consciemment faire face à notre peur, notre colère et notre chagrin — nous réveillons la perception de nos ressentis. Grâce à cela toutes sortes d’aperçus s’éveillent en nous comme un lever de soleil nous délivrant d’une longue nuit obscure. Une fois que nous cessons de fuir notre inconfort intérieur et au contraire y répondons comme un moyen de nous apprendre à ressentir, l’expérience merveilleuse que nous avons tant attendue apparaît à l’intérieur, devant et tout autour de nous. C’est une découverte magnifique : Tout ce que nous recherchons se trouve devant notre nez. Réaliser cela permet à notre attention de s’installer au cœur de ce moment. Nous observons par la suite avec admiration que ce qui nous plongeait auparavant dans l’ennui se révèle en fait être la profonde expérience spirituelle que nous recherchions.

Ce n’est que lorsque nous embrassons tous les ressentis de façon égale comme étant des communications vibratoires provenant directement de Dieu, que nous pouvons commencer à reconnaître ce que notre existence est réellement : un Don de Dieu nous permettant d’avoir une relation intime avec tout ce que Dieu représente pour nous. C’est le « ressenti », non pas la pensée ou ‘le faire’ qui nous rend capables d’interagir directement avec le plan vibratoire. Ce qui est vibratoire doit être ressenti pour être connu. Quoi que représente Dieu pour nous, cela doit être ressenti pour être connu.

Lorsque nous essayons d’entrer dans une « expérience spirituelle » en contournant ou passant par-delà le cœur, nous nous privons des moyens de nous éveiller au ‘vocabulaire’ nécessaire pour communiquer directement avec le plan vibratoire. Nous pouvons alors méditer pendant 1000 ans sans pour autant faire d’expérience réelle et donc durable. Nous pensons ensuite que la joie signifie le bonheur et nous continuons à courir après un état émotionnel en essayant d’échapper à un autre.

Un tel comportement réactif crée un profond conflit intérieur dans nos cœurs. Nous nommons alors ce que nous fuyons « le diable » et ce vers quoi nous courons « notre sauveur ». Nous manifestons ensuite ce conflit vers l’extérieur, à l’image d’un monde en guerre avec lui-même.

Nous ne pouvons approcher le plan vibratoire en réaction à notre expérience de vie et nous attendre à accomplir quelque chose de réel ou durable. La conscience vibratoire n’est pas une échappatoire ; c’est la floraison naturelle de notre parcours humain, un voyage qui honore ‘la Voie de la Conscience’.

Si un parent donne à son enfant une somme d’argent et que l’enfant réagit en repoussant ce cadeau en demandant autre chose à la place, il est peu probable que le parent lui offre à nouveau de l’argent. Il continuera à prendre soin de lui, si toutefois le comportement réactif de l’enfant le permet, mais ne lui donnera plus aucun argent car il n’est pas encore à même d’apprécier ce cadeau. Cependant, si le parent donne de l’argent à l’enfant et que celui-ci lui donne de la valeur, c’est avec plaisir que le parent lui en donnera davantage car il voit que la valeur du don a été appréciée. En fait, le parent donnera même un jour à cet enfant tout ce qu’il possède sachant qu’il saura y accorder de la valeur par son appréciation.

Le mot « Appréciation » est à double sens. Il signifie « être reconnaissant pour », mais il possède également une autre fréquence : lorsque nous possédons des actions immobilières et qu’elles prennent de la valeur, cela signifie que leur valeur s’accroît (‘appreciation’ en anglais : ‘plus-value’). Lorsque nous apprécions quelque chose nous « lui donnons de la valeur à travers notre gratitude ». Notre expérience de vie est un don qui nous a été offert par notre parent vibratoire. L’apprécions-nous ? Lorsque nous la repoussons et recherchons plutôt une autre expérience qui puisse nous sauver de celle-ci, nous sommes dans la réaction face au don qui nous est offert par notre parent vibratoire. Nous faisons preuve d’un manque de maturité. Nous sommes infantiles.

Le cadeau de la vie doit être ouvert en conscience pour être apprécié. Cela ne peut s’accomplir que lorsque nous nous engageons à le ressentir pleinement au fond de nos magnifiques cœurs, avec toutes ses complexités.

Cela ne nous aide en rien de fuir l’expérience dans laquelle nous nous trouvons en ce moment pour courir vers une « voie spirituelle » ou une organisation religieuse qui promet de nous délivrer de nos souffrances. Cela ne nous aide en rien de suivre qui que ce soit promettant de telles choses. Ce n’est qu’un piège et une illusion et ne fera que nous entrainer dans l’inauthenticité, affaiblir notre intégrité et nous priver de l’expérience d’intimité avec notre essence vibratoire. Un tel comportement inauthentique et réactif nous amène à faire des choses stupides, comme porter des « vêtements spirituellement appropriés », pratiquer des rituels étranges et nous donner des noms Indiens fantaisistes alors que ce que nous avons de plus en commun avec les Indiens est le curry que nous consommons. Un tel comportement réactif est toujours une tentative d’échapper au mal-être de nos propres cœurs, peu importe combien ce comportement est flagrant ou subtil et peu importe la façon dont nous le cachons sous des gestes de « sainteté ».

Croyons-nous honnêtement que quelqu’un soit à même de nous sauver alors que nous sommes les seuls à savoir ce que ressent notre cœur ? Les autres peuvent réaliser des choses pour nous physiquement comme poster une lettre ou mentalement comme s’adresser au tribunal en notre nom ; mais personne ne peut ressentir pour nous. « Ressentir » est la responsabilité de notre ‘Âme’. Personne ne pouvant ressentir pour nous, personne ne peut guérir pour nous. Seule notre volonté de répondre à l’inconfort de notre cœur peut restaurer l’équilibre au point d’origine de notre expérience et permettre ainsi à cet équilibre intérieur de rayonner dans nos pensées et jusqu’au cœur de nos circonstances physiques. Ce n’est qu’en réalisant cet équilibre intérieur que nous entrons dans une relation « authentiquement joyeuse » avec notre corps émotionnel.

La joie signifie s’autoriser à tout ressentir. Dans cet état de lâcher-prise, nous développons un profond ‘vocabulaire’ appelé perception des ressentis qui nous permet d’interagir consciemment avec le plan vibratoire. Nous ne pouvons accomplir cela qu’au centre de ce que nous expérimentons ici et maintenant. Là est l’entrée symbolique au cœur de l’expérience appelée « crucifixion »:

Lorsque nous réalisons véritablement que nous ne pouvons rien faire d’autre que lâcher-prise à ce que nous ressentons à chaque instant et que ceci est la prochaine étape de notre éveil, c’est comme si nous nous retrouvions les mains clouées. Lorsque nous réalisons qu’il n’y a nulle part où aller pour rétablir l’équilibre dans notre propre cœur et qu’il nous faut lâcher-prise aux ressentis inhérents à ce moment, c’est comme si nous nous retrouvions les pieds cloués.
Notre seul choix est alors soit de réagir soit de répondre.
Si nous choisissons de réagir nous ajoutons à notre souffrance et cela prolonge l’expérience que nous devrons de toute façon traverser. Lorsque nous répondons à notre éveil dans le moment présent, la conscience se déploie de manière naturelle à un rythme plus adapté à la beauté de notre épanouissement.

Il n’est absolument pas nécessaire d’ajouter de la souffrance à notre expérience comme moyen de connaître ce que Dieu représente pour nous. L’importance des souffrances de notre cœur est en proportion directe avec l’importance des ressentis qu’il nous faut expérimenter pour nous réveiller pleinement ‘au vocabulaire de la perception des ressentis’. Lorsque nous répondons à cette souffrance intérieure et observons les fruits d’un tel lâcher-prise, nous ne pouvons nous empêcher d’être saisis d’admiration devant la profondeur de l’expérience appelée La Vie au cœur de laquelle nous nous trouvons.

A travers la guérison de notre propre souffrance, nous apprécions spontanément la valeur de ce moment ainsi que l’infinie complexité des ressentis qui s’y tissent et y évoluent en spirales. Cette appréciation nous permet d’approfondir toujours davantage l’expérience, indéfiniment. Grâce à l’éveil de la conscience de notre corps émotionnel, notre propre cœur nous élève jusqu’à l’étreinte intime avec tout ce que nous avons recherché. Nous retrouvons, ici et maintenant, tout ce que nous croyions avoir perdu. Par la suite, nous expérimentons la conscience de notre essence vibratoire en répondant à ce que nous recevons dans notre vie et non en y réagissant. Il nous est alors donné davantage. Il nous est alors Tout donné.



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